L’Istiqlal se dirige vers la réconciliation avec une proposition d’annulation du congrès extraordinaire

Secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka est le ministre de l'Equipement et de l'Eau dans le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. 

Secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka est le ministre de l'Equipement et de l'Eau dans le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch.  . MAP

La crise au sein de l'Istiqlal est en train de connaître son dénouement avec l’annonce «imminente d’une décision qui porterait sur l’annulation du congrès extraordinaire du parti», a appris samedi Le360 de sources concordantes. Ce congrès devait entériner les réformes proposées par le courant Ould Errachid, fortement contestées en interne.

Le 30/07/2022 à 18h25

Une réunion du Comité exécutif est attendue «incessamment » sous la présidence du secrétaire général du parti, Nizar Baraka, pour adopter une décision «d’annulation ou du moins du report du congrès extraordinaire».

Ce dernier était appelé, malgré une forte opposition interne, à «entériner une série de réformes liées à la restructuration» du Conseil national, le parlement du parti de la Balance.

Initiées par le courant du patron de l’Istiqlal dans les provinces sahariennes, Hamdi Ould Errachid, ces réformes suggéraient la suppression de la participation ès qualité des députés et des conseillers parlementaires au sein du Conseil national, et de tous les inspecteurs régionaux du parti.

Ces réformes ont été interprétées par des membres de l’Istiqlal comme une tentative de mainmise des partisans de Hamdi Ould Errachid sur le parti.

L’annulation du congrès extraordinaire constituerait un message «fort et déterminant» de la direction vers un «dénouement rapide et important» de la crise, selon diverses sources au sein du parti.

Dans les prochaines semaines, a-t-on indiqué, l’Istiqlal va ainsi pouvoir convoquer son conseil national pour mettre en place la commission préparatoire du futur congrès ordinaire et désigner la présidence de celle-ci. Le nom du député Noureddine Mediane, le chef du groupe parlementaire -qui vient de reprendre son siège à Al Hoceïma et sa place au Parlement- figure parmi les candidatures proposées à la présidence de cette commission, selon les mêmes sources.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/07/2022 à 18h25