Listes électorales: Hassad met en garde le PJD contre les inscriptions électroniques

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. 

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.  . DR

Revue de presseKiosque360. Mohamed Hassad ne compte pas fermer les yeux sur les transgressions du PJD. Il aurait ainsi mis en garde le parti de Benkirane contre le recours à l'inscription électronique des citoyens aux listes électorales.

Le 14/06/2016 à 20h54

Le recours à l'inscription des citoyens sur les listes électorales par voie électronique n’est plus de mise. Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, aurait ainsi intimé au PJD de cesser cette pratique dont il avait usé lors des dernières échéances communales, fait savoir le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce mercredi 15 juin . Le ministre souligne, à cet effet, que le rôle des partisans n’est aucunement de fournir des données personnelles sur le portail électronique du ministère de l’Intérieur, mais de travailler à la sensibilisation et la mobilisation des citoyens pour qu’ils accomplissent leur devoir, rapporte le journal. Intervenu lundi lors des travaux de la Commission de l’Intérieur au sein de la Chambre des conseillers, Hassad a donc fait une déclaration en porte-à-faux avec les propos du Chef de gouvernement et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, qui se vante souvent du fait que les membres de son parti parviennent à aider 300.000 citoyens à s’inscrire sur les listes électorales et considère qu’il est de leur devoir de poursuivre ce travail, à la veille des échéances législatives d’octobre, précise le journal. Hassad, dans ce même contexte, a également rejeté toutes les interventions des chefs de l’opposition, notamment celle de Driss Lachgar qui voit l’opération des inscriptions par voie électronique comme une fraude électorale, renchérit Al Massae. Le ministre a d'ailleurs saisi cette occasion pour faire savoir que le nombre des inscrits par voie électronique, à la veille des communales de septembre 2015, avait atteint 1.45000 citoyens, soulignant, rapporte le journal, que le problème ne réside pas dans l’opération technique, maîtrisée du reste par son département, mais dans la façon d’inscrire les personnes éligibles. Et le ministre d’ajouter, précise le quotidien, que 117.000 adresses IP ont pu inscrire près de 500.000 personnes, alors que 200.000 autres adresses IP n’ont pu inscrire que 200.000 électeurs.

Par Mustapha Nouri
Le 14/06/2016 à 20h54