L’Intérieur met fin à l'exploitation du tissu associatif par le PJD à des fins électorales

Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit.

Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit. . Le360 : DR

Revue de presseKiosque 360. La manipulation du tissu associatif par le PJD à des fins électorales vient de faire l’objet d’instructions du ministère de tutelle aux autorités locales. La clause permettant l’octroi des subventions aux associations par les communes sera désormais rigoureusement examinée.

Le 18/04/2018 à 19h57

L’octroi des subventions aux associations par les conseils communaux, provinciaux et préfectoraux sera désormais passé au peigne fin par les autorités locales. Cette mesure, qui vient d’être rappelée par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, au wali de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, permettra de barrer la route à toute exploitation politique et électorale du tissu associatif par des élus aux commandes des collectivités locales, provinciales et préfectorales.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 19 avril, c’est le Parti de la justice et du développement (PJD) qui recourait à ces pratiques malsaines dans la région du nord en vue de séduire et d’induire en erreur les électeurs lors des consultations électorales.

Les sources du quotidien précisent en effet que des proches des présidents de commune et leurs vice-présidents versaient de l’argent public à des associations ayant des connexions avec le parti de la Lampe.

«D’ailleurs, rappelle le quotidien, le gouverneur de la province de M’diq-Fnideq avait refusé de valider des subventions octroyées à des associations créées et gérées par des proches de certains membres de la majorité aux commandes de la commune urbaine de Fnideq, dont un frère du président du conseil lui-même, et le frère d’un vice-président.»

Les sources du quotidien ajoutent que les conseils communaux, provinciaux et préfectoraux gérés par le PJD dans la région n’échappent pas à ce phénomène qui ternit l’image de l’action politique, porte un coup dur au tissu associatif et bat en brèche la politique sociale initiée par l’Etat pour répondre à des attentes des populations locales. Bien plus, certaines associations ne sont créées que dans le but de bénéficier des subventions et de mener des campagnes électorales au moment des scrutins, font remarquer les sources du quotidien.

Désormais, a rappelé le ministre de l’Intérieur, toute convention conclue entre des associations et des communes ainsi que les financements du tissu associatif devront s’effectuer dans le strict respect des lois en vigueur.

Par Mohamed Younsi
Le 18/04/2018 à 19h57