L'Intérieur dissout des ONG qui ont omis de déclarer des subventions de l’étranger

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Revue de presseKiosque360. Le Secrétariat général du gouvernement a envoyé des sommations à plusieurs associations pour les appeler à présenter leurs rapports financiers, en vain. Le département de Mohamed Hassad est ainsi entré en lice pour remettre de l’ordre.

Le 15/01/2016 à 01h37

La question des financements étrangers des associations refait surface. Le département de Mohamed Hassad s’apprête à dissoudre plusieurs ONG très actives sur le plan national, mais qui font montre de peu de transparence concernant leurs financements étrangers. Dans le cadre de la préparation de son rapport d’activité de 2015, le Secrétariat général du gouvernement (SGG) a constaté que pas moins de 166 associations n’avaient pas présenté leurs rapports financiers annuels. Pire encore, quelque 17 ONG reconnues d’utilité publique ne se sont pas conformées à cette exigence légale, et ce en dépit des sommations du département de Driss Dahak.

Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du 15 janvier, indique que le ministère de l’Intérieur est intervenu pour prendre les choses en main et activer la procédure de dissolution des associations hors la loi.A en croire le journal, plusieurs ONG se trouvent dans cette situation. A titre d’exemple, une ONG active dans l’encadrement politique a reçu, l’année dernière, plus de trente millions de dirhams de subventions de l’étranger, sans déclarer à quels projets ces fonds seraient alloués.

Le journal souligne donc que le département de l’Intérieur a décidé à mettre fin à ces aberrations. Ainsi, poursuit le quotidien, trois associations seront bientôt dissoutes, tandis que 15 autres connaîtront leur sort dès la fin de l’enquête.

Mohamed Hassad avait déjà donné ses ordres aux services relevant de son département pour leur demander de prendre les mesures qui s’imposent. Suite à cela, les gouverneurs ont adressé un avertissement aux associations relevant de leur territoire et les ont appelées à se conformer à la loi dans un délai de 3 mois. Mais, selon le quotidien, les ONG concernées n’ont pas pris au sérieux l’ultimatum des gouverneurs. Résultat, le SGG a dû déclencher la procédure de dissolution.

Par ailleurs, le journal indique que la Direction des Associations, relevant du SGG, a reçu, l’année dernière, 23 demandes d’autorisation pour lancer des appels à la générosité publique. Toutes ces demandes ont reçu une réponse favorable.

Par Ahmed Adoua
Le 15/01/2016 à 01h37