L’influence rampante de Hamdi Ould Errachid provoque des mouvements de rébellion au sein de l’Istiqlal

Hamdi Ould Errachid

Hamdi Ould Errachid . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Des provinces du Sud au nord du pays, les mouvements de protestation s’amplifient au sein des dirigeants istiqlaliens pour s’opposer à l’influence rampante du magnat du parti au Sahara, Hamdi Ould Errachid. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 12/06/2022 à 20h25

Le parti de l’Istiqlal vit au rythme d’une tension sans précédent qui le menace d’implosion à cause des tentatives de Hamdi Ould Errachid et ses partisans d’asseoir leur emprise sur les structures organisationnelles du parti. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 13 juin, que dans le souci de maîtriser cette situation explosive, le secrétaire général, Nizar Baraka, présidera, ce lundi, une réunion conjointe avec les groupes parlementaires du parti dans les deux Chambres. Des sources istiqlaliennes indiquent qu’il existe une quasi-unanimité au sein des cadres et militants du parti, au niveau national, pour refuser les recommandations issues du conclave du Comité exécutif à Harhoura. Des recommandations qui apportent au statut du parti des amendements visant à réduire le nombre des membres du Conseil national et à empêcher les parlementaires, ainsi que les membres des organisations parallèles, d’en faire partie d’office.

De fortes voix d’opposition se sont élevées, au niveau des provinces du Sud, pour tirer le tapis sous les pieds du magnat du Sahara, Hamdi Ould Errachid, qui monopolise la supervision du parti dans ces régions. C’est ainsi que le président de la région de Dakhla dirige une rébellion contre le magnat du parti dans le Sahara marocain, après avoir été chargé par le secrétaire général de superviser les structures du parti dans cette région. Toujours dans le but de contrecarrer l’influence d’Ould Errachid, les membres et élus istiqlaliens dans la région de Guelmim Oued Noun ont appelé à la désignation d’un coordinateur régional dans cette région.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que ce mouvement de protestation s’est étendu à Tanger où les parlementaires, les inspecteurs du parti et plusieurs membres du Comité central ont tenu, vendredi dernier, une réunion consacrée à l’examen des développements organisationnels du parti. Les participants ont mis l’accent sur «la centralité de l’institution du secrétaire général du parti, tout en annonçant leur soutien total à Nizar Baraka. Ils expriment leur refus collectif des recommandations du conclave de Harhoura et se félicitent des positions exprimées dans le communiqué de Rabat signé par les parlementaires istiqlaliens des deux Chambres». 

Il faut rappeler que les groupes parlementaires de l’Istiqlal dans le Parlement ont publié, lundi dernier, un communiqué dans lequel ils ont exprimé leur refus catégorique de toutes les décisions prises par le Comité exécutif du parti lors du conclave de Harhoura: «Après examen de l’ensemble des propositions et des amendements mis sur la table, il s’est avéré que ce choix n’était pas encadré par une vision démocratique claire. Il ne s’agit que de calculs organisationnels mus par l’obsession de tout contrôler, en contradiction total avec la philosophie de l’article 7 de la Constitution qui confère au parti les fonctions de la représentation et de l’encadrement», estiment les membres des deux groupes parlementaires de l’Istiqlal dans les deux Chambres.

Par Hassan Benadad
Le 12/06/2022 à 20h25