Les salafistes lancent une fatwa contre les "boycotteurs" de l'Aïd al-Adha

Le360

Revue de presseKiosque360. Un appel au boycott de l'Aïd al-Adha fait sortir les cheikhs salafistes de leurs gonds. Plusieurs d'entre eux dénoncent ceux qui colportent des allégations fallacieuses à l'encontre de l'une des traditions sacrées de l'Islam.

Le 28/08/2017 à 21h28

Les salafistes dénoncent l’appel au boycott de l'Aïd al-Adha en solidarité avec les détenus des événements d’Al Hoceima. Hassan Kettani, un des cheikh salafistes les plus en vue, qui avait été condamné pour avoir été l'un des incitateurs aux attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, n’a pas mâché ces mots pour dénoncer cet appel.

Assabah rapporte, dans son numéro du mardi 29 août, que le cheikh, soutenu par plusieurs autres salafistes, est monté au créneau lorsque certains de ceux qui appellent au boycott ont remis en cause l’histoire du prophète Ibrahim, la qualifiant de mythe. Par ailleurs, déclare le cheikh, «ceux qui appellent au boycott en évoquant la cause rifaine détournent la religion».

Sa réaction, qui fait suite à la diffusion d’un communiqué des familles des détenus où elles incitent à ne pas fêter l’Aïd tant que leurs enfants sont en prison, a été plébiscité, sur les réseaux sociaux, par des centaines de salafistes qui ont appelé à faire face à ceux qui colportent ce genre d’allégations sur la religion et remettent en cause une Sunna et l'une des traditions sacrées de l’Islam.

Hassan Kettani va encore plus loin en considérant que ceux qui appellent au boycott n’ont pas la légitimité religieuse pour inciter les gens à se détourner de cette tradition. Par ailleurs, dit-il, il n'y a pas lieu d'établir un lien entre l'Aïd al-Adha et la situation des populations du rif. Il souligne aussi que nul n’a le droit de remettre en cause les traditions sacrées de l’Islam, et ce pour quelque cause que ce soit.

Par Khalil Ibrahimi
Le 28/08/2017 à 21h28