Les ministres USFP visés, Lachgar crie au complot

Le360

Revue de presseKiosque360. Excédé par les coups bas du PJD contre les ministres de son parti, Driss Lachgar a décidé de rendre la pareille à ses détracteurs.

Le 02/11/2018 à 19h07

Driss Lachgar, le premier secrétaire de l’USFP, n’est pas content. Et il s’en remet à la direction de son parti. La raison de son mécontentement, explique le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 novembre, ce sont les attaques qui ciblent de plus en plus systématiquement les ministres de son parti.

Ainsi, lors d'une réunion interne de l’état-major de l’UFSP à laquelle a pris part Habib El Malki, le président de la première Chambre et du conseil national du parti, Driss Lachgar a fait part aux siens de son intention de ne plus rester les bras croisés. Il compte soutenir publiquement «les ministres qui reçoivent des coups au-dessous de la ceinture» et défendre les positions politiques de son parti, souligne Assabah, citant des sources proches du premier secrétaire de l’USFP. 

D’après la même source, citée par le journal, la direction de l’USFP est convaincue que ces attaques sont exécutées par les fameuses brigades électroniques du PJD et orchestrées par des proches de l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ces derniers, souligne le journal, ne font d’ailleurs plus mystère de leur volonté de «pousser à l’échec l’actuel gouvernement avant de le faire tomber dans une étape ultérieure».

Cela étant, malgré des coups qui visent le premier secrétaire Driss Lachgar, ainsi que le «dynamique» ministre délégué chargé des MRE, Abdelkarim Benatiq, qui, selon le journal, «fait pourtant un travail remarquable», et le ministre chargé de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, l’USFP continue de soutenir de toutes ses forces le gouvernement conduit par le PJD, dont il fait partie. Et c’est Driss Lachgar qui l’affirme: «Le gouvernement ne souffre d’aucun problème interne». Ce qui a eu pour effet de rassurer Saad-Eddine El Othmani, le chef du gouvernement, commente Assabah.

N’empêche, le ras-le-bol de l’USFP face à ces attaques n’est pas sans rappeler une situation similaire vécue, pendant longtemps, par les ministres RNI, qui sont fréquemment pris à partie par les parlementaires et les dirigeants du parti islamiste. Ce qui a provoqué de nombreuses crises au sein de la majorité. Mais, comme vient de le faire Driss Lachgar, le président du RNI, Aziz Akhannouch, excédé par ces attaques, a décidé lui aussi depuis quelque temps d’y répondre avec fermeté.

Par Amyne Asmlal
Le 02/11/2018 à 19h07