Les maires et élus qui risquent de sauter dans le Nord

Mohamed Idaâmar, maire PJDiste de Tétouan.

Mohamed Idaâmar, maire PJDiste de Tétouan. . Dr

Revue de presseKiosque360. Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, plusieurs maires et élus du PAM, du PJD, de l’USFP et du PPS risquent de perdre leurs postes dans les tout prochains jours. Des sentences du tribunal administratif de Rabat sont attendues.

Le 27/01/2020 à 22h43

Suite aux nombreuses violations et irrégularités constatées par les missions de contrôle du ministère de l’Intérieur dans la gestion des communes du nord, plusieurs maires et élus sont menacés de perdre leurs postes. En effet, selon le quotidien Al Akhbar du mardi 28 janvier, le tribunal administratif de Rabat est en passe de se prononcer en ce sens, vu le grand chapelet de griefs retenus contre ces édiles de la gestion locale non seulement par les services de contrôle relevant du département de tutelle, mais aussi suite aux nombreuses plaintes portant sur de graves accusations de détournement des deniers publics et autres prises unilatérales de décisions illégales.

Selon les sources qui se sont confiées à Al Akhbar, une liste nominative de ces maires sous le coup d’une mise à l’écart a été établie. Elle comprend, entre autres, Mohamed Idaamar (député PJD), président du Conseil municipal de Tétouan, Larbi Ahnine (député PPS), président de la Commune d’Azla, Mohamed Mellahi (député USFP), président de la commune de Oued Laou, Mohamed Karrouk (PJD), président du Conseil municipal de Fnideq, Abderrahmane El Hajiouj (PAM), président de la commune rurale de Dar Ben Karrich, Mustapha Derboune (USFP), président de la commune de Bni Said, Brahim Bensabih (PPS), président de la commune de Zaouiat Sidi Kacem.

Tout ce beau monde est dans de très mauvais draps, et plus particulièrement le maire PJDiste de Tétouan, Mohamed Idaamar, dont la destitution est suspendue à un verdict de la Cour d’appel de Tétouan qui doit se prononcer dans un dossier accablant pointant sa mauvaise gestion. Idem pour le président PPS de la commune Oued Laou, coupable d’avoir ignoré de précédentes décisions de justice ainsi que des avertissements émanant de la tutelle.

Même si la justice les blanchit, ce qui est très peu probable, ces élus ne survivront pas aux prochaines sessions de février de leurs conseils communaux, où une majorité écrasante de conseillers compte les acculer à la démission et à leur remplacement, séance tenante, à travers l’élection de nouveaux présidents. 

Par Mohamed Deychillaoui
Le 27/01/2020 à 22h43