Les Etats-Unis alertent le Maroc contre une "incursion" de combattants de Daech en Libye

Daech, acronyme arabe de "l'Etat islamique" d'Abou Bakr Al Baghdadi, envisagerait l'infiltration de jihadistes au Maroc. C'est la teneur du message d'alerte adressé par les services américains à leurs homologues marocains, indique Al Massae dans son édition de ce mercredi 16 novembre.

Sous ce titre "Les Etats-Unis alertent le Maroc contre une éventuelle incursion de faux commerçants de Daech via la frontière sud du royaume avec la Mauritanie", Al Massae souligne que cette alerte a été prise au sérieux par les services marocains. Le quotidien arabophone en veut pour preuve le renforcement du dispositif de sécurité autour des postes-frontières marocains avec la Mauritanie, après la projection à la mi-août d'éléments de la gendarmerie militaire marocaine au-delà du mur de sécurité, dans la région de Guerguerat. 

Terrorisme: les Etats-Unis mettent en garde le Maroc et l'Espagne"Des combattants de Daech pourraient usurper le statut de commerçants ou d'hommes d'affaires pour accéder au Maroc en provenance de la Libye, de l'Algérie ou encore de la Tunisie", relève la même publication, ajoutant que les intéressés pourraient verser des pots-de-vin aux trafiquants de marchandises et d'armes pour les aider à traverser des frontières sahélo-sahariennes poreuses.Les bombes "bactériennes" de DaechAl Massae constate que les bombardements américains sur les positions de Daech en Libye se sont intensifiés ces derniers temps, poussant les combattants de Daech à chercher des zones de repli dans des pays voisins tels la Tunisie, l'Algérie, ou encore la Mauritanie, qui partage sa frontière nord avec le Maroc. "L'étau se resserre en effet autour de Syrte, bastion de Daech en Libye", relève encore le quotidien, faisant état de mouvements de combattants de l'hydre terroriste d'Abou Bakr al-Baghdadi, notamment vers la frontière libyenne avec la Tunisie et l'Algérie.

Il faut également noter que Daech a déjà mis un pied en Algérie et au Mali, après l'allégeance prêtée dernièrement par le dénommé Adnane abou al-Walid al-Sahraoui, chef du groupe terroriste "Al Mourabitoune", ancien élément de "l'armée" du Polisario, au "calife" présumé de "l'Etat islamique", Abou Bakr al-Baghdadi.