Les employés de la MINURSO étaient doublement rémunérés

Une partie de la composante civile de la Minurso a quitté le Maroc en mars 2016.

Une partie de la composante civile de la Minurso a quitté le Maroc en mars 2016. . DR

Les employés de la MINURSO s’offraient non seulement des vacances all inclusive au Sahara grâce à la contribution du Maroc, mais bénéficiaient également d’une généreuse Indemnité de subsistance en mission (ISM). Révélations.

Le 09/04/2016 à 13h13

Ils se la coulaient douce et surtout gratuitement au Sahara marocain où ils étaient missionnés. Les 30 millions de dirhams débloqués à titre gracieux, et chaque année, par le Maroc devaient leur suffire largement pour s’offrir des vacances all inclusive dans nos provinces sahariennes. Le royaume avait, en effet, pris sur lui-même de leur garantir les conditions idéales pour accomplir très convenablement leur mission en payant à titre gracieux leurs frais de logement (dans des hôtels classés) et leur nourriture.

Cela, vous le savez. Mais ce que ne vous savez pas, c’est que les employés de la MINURSO bénéficiaient, comme nos confrères d’Innercity press accrédités auprès de l’ONU viennent de le révéler, d’une généreuse Indemnité de subsistance en mission (ISM).

Curieusement, cette indemnité consentie par l’ONU elle-même aux employés de la MINURSO était destinée à couvrir leurs dépenses de logement et de nourriture et leurs frais au lieu d’affectation de la mission spéciale. Il en ressort que les heureux privilégiés touchaient une double indemnité à la fois du Maroc et de l’ONU et ce, depuis la création de la MINURSO au tout début des années 90 !

Avec cette révélation, ébruitée par nos confrères d’Innercity press, l’on comprend mieux pourquoi la décision du Maroc de réduire significativement la composante civile de la MINURSO inquiète outre mesure le Secrétariat général de l’ONU, et particulièrement Ban Ki-moon dont la conduite cavalière du côté de Tindouf a provoqué l’ire des autorités marocaines.

On comprend mieux aussi cette levée de boucliers au sein de l’état-major du SG de l’ONU, qui n’en a pas raté une pour mettre en garde contre la fin des privilèges, pardon la fin du mandat de la MINURSO ! Qui a dit que l’argent n'a pas d'odeur ?

Mais passons, car au-delà de l’aspect sonnant et trébuchant de cette guéguerre, il y a cette déviation du mandat même de la MINURSO tel que fixé par le Conseil de sécurité. Des employés de la MINURSO, civils et militaires compris, se sont découvert la curieuse vocation de politiciens en rameutant, sans égard pour un Etat souverain, des nervis à la solde du Polisario pour fomenter des troubles dans les provinces sahariennes marocaines ! Une drôle de mission de maintien de la paix !

Par M'Hamed Hamrouch
Le 09/04/2016 à 13h13