Les détenus de la Salafia jihadia imposent leur diktat

La détenus de la Salafia jihadia feraient la "loi" à la prison centrale de Kénitra. 

La détenus de la Salafia jihadia feraient la loi à la prison centrale de Kénitra.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les détenus de la Salafia Jihadia se livreraient à des pratiques «inquisitoriales» au sein de la prison centrale de Kénitra, au nez et à la barbe de l’Administration pénitentiaire !

Le 15/05/2015 à 08h05

Mais que se passe-t-il à la prison centrale de Kénitra? L’air y serait irrespirable, à en croire Al Ahdate Al-Maghribia qui épingle, dans son édition de ce vendredi 15 mai, des pratiques «inquisitoriales» auxquelles se livreraient les prisonniers de la Salafia jihadia, hypothéquant ainsi le droit et la liberté de choisir leurs codétenus. Et là où il y a les «Abou Jahl», il y a forcément des «fatwas». En voulez-vous une preuve, en voilà : toujours selon Al Ahdate Al-Maghribia, les Salafistes jihadistes de la prison de Kénitra, au nombre de 12, auraient interdit à leurs collègues de regarder l’émission de «Lalla Laâroussa»! Cette inénarrable «fatwa» aurait pu être présentée comme une anecdote s’il n’y avait pas ce côté grave de la chose. Ce diktat, relève le quotidien, serait vu d’un œil inquiet par les autres détenus qui se voient privés d’une soupape vitale à leur condition carcérale.

La tension serait telle qu’un détenu, -le tristement célèbre policier de Belkssiri, auteur du triple homicide commis sur ses confrères-, menacerait de se coudre les lèvres si l’Administration pénitentaire n’intervenait pas pour mettre fin à cette inquisition. «Des informations vérifiées, recueillies par Al Ahdate Al Maghribia, révèlent que le policer en question est entré en confrontation, mardi 12 mai courant, avec les détenus salafistes, après avoir eu vent de leurs discours takfiristes, en y opposant une résistance farouche», écrit le quotidien.

Seulement voilà, le mis en cause s’est trouvé seul face aux "longs bras poilus", - les autres détenus, par crainte de représailles de la part des fous illuminés, ayant préféré garder le silence. Le pauvre policier n’en sera toutefois pas au bout de ses peines puisque, le lendemain de la confrontation, mercredi 13 mai, les détenus de la Salafya se seraient dirigés vers le bureau du directeur de la prison, pour lui demander de faire changer de pavillon le "trublion" Hassan Al Ballouti. D’après Al Ahdate, la demande des Salafistes aurait été aussitôt satisfaite, laissant ainsi la voie libre aux marchands des ténèbres pour continuer de faire du prosélytisme salafiste au détriment de la majorité écrasante des prisonniers.

Par Ziad Alami
Le 15/05/2015 à 08h05