Les dessous du report du Conseil national du PJD

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Revue de presseKiosque360. Driss El Azami justifie le report de la session extraordinaire du Conseil national du PJD par la demande de plusieurs membres de cet organisme, avec à leur tête Abdelilah Benkirane. Le dirigeant islamiste souligne qu’il faut laisser mûrir les conditions d’un débat serein et responsable.

Le 27/12/2020 à 20h29

Le PJD a décidé de reporter la tenue de la session extraordinaire de son Conseil national, qui devait avoir lieu dimanche 26 décembre. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 28 décembre, que la convocation de cette session a été décidée après la crise qui a secoué le parti suite à la signature par le chef du gouvernement et patron du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, de l’accord tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis. Le président du Conseil national, Driss El Azami, a déclaré que la décision du report intervient suite à la demande de plusieurs membres de cet organe, notamment de l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane. 

Ce faisant, ajoute-il, la procédure de la prise de décision du report a respecté les règlements en vigueur au sein des organes du parti. C’est ainsi, poursuit El Azami, que suite à une communication entre le président du Conseil national et le secrétaire général du parti, les deux organes se sont réunis séparément. Au cours de ces deux réunions, précise-t-il, leurs membres ont exprimé, en toute liberté et avec un esprit de responsabilité, leur approbation ou leur opposition à la décision de reporter la session extraordinaire du Conseil national. Ce report a été décidé, poursuit El Azami, à la majorité dans chacun des deux organes en accord avec le bureau du Conseil national et le Secrétariat général, exactement comme ce fut le cas lors de sa convocation.

Driss El Azami, rapporte Le quotidien Al Massae, explique ce report par les derniers développements sur la scène politique nationale. «Il était plus opportun de reporter cette session à une date ultérieure afin de disposer du temps nécessaire pour bien assimiler ces développements et laisser mûrir les conditions d’un débat serein et responsable à l’intérieur des organes du parti pour le bien du PJD et dans l’intérêt supérieur de la nation», indique-t-il ainsi. Il faut rappeler que ces développements interviennent après la crise interne qu’a connue le PJD suite à la signature par Saâd-Eddine El Othmani de l’accord tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis. Plusieurs membres du parti islamiste avaient, alors, réclamé la démission de Saâd-Eddine El Othmani de la tête du secrétariat général à cause, disaient-ils, de son éloignement des orientations du parti.

Par Hassan Benadad
Le 27/12/2020 à 20h29