Les brigades électroniques du PJD reviennent à la charge

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Revue de presseKiosque360. Les brigades électroniques du Parti de la justice et du développement (PJD) montent au créneau pour attaquer les adversaires de la Lampe sur les réseaux sociaux. La retraite de Benkirane serait le déclencheur de cette situation.

Le 28/01/2019 à 22h59

Le Parti de la justice et du développement (PJD) ne se distingue pas uniquement par son discours ambivalent et paradoxal, surfant sur plusieurs registres, mais se fait également remarquer par sa manière de répondre à ses adversaires, chaque fois que ses leaders sont mis sur la sellette pour des raisons politiques, éthiques, ou autres.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi, dès que l’ancien chef du gouvernement et ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, a trébuché politiquement et éthiquement en affichant publiquement, sur les réseaux sociaux, une pension de retraite de pas moins de quatre-vingt-dix mille dirhams, le parti de la Lampe a fait appel à ses brigades électroniques pour investir la Toile. Le mot d’ordre, laisse entendre la publication, est de prendre à partie les adversaires du parti et leurs leaders, dans une tentative de détourner l’attention de l’opinion publique sur les contradictions du «zaim».

Les sources du quotidien affirment que les responsables de ces brigades électroniques sont rémunérés avec l’argent du contribuable, puisqu’ils sont affectés comme «conseillers» aux cabinets des ministres de la Lampe. A ce propos, les sources du quotidien citent Khalid Sghir, conseiller de la ministre Bassima El Hakkaoui, Nizar Khairoune, affecté au cabinet du ministre Lahcen Daoudi, l’instituteur Hassan Hammourou, au service du groupe parlementaire du PJD, et un autre conseiller au secrétariat d’Etat chapeauté par Najib Boulif. Les sources du quotidien révèlent que les brigades de la Lampe n’ont repris leur mission sur les réseaux sociaux qu’après avoir obtenu le feu vert et une garantie du secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, de ne donner aucune orientation aux militants de son parti dans leurs attaques contre leurs adversaires.

Dans le même sillage, le quotidien ajoute que le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani a réservé une enveloppe budgétaire de pas moins de 400 millions de dirhams aux retraites exceptionnelles. Le nombre de bénéficiaires de cette initiative exceptionnelle est d'à peine 220 personnes, dont des artistes, des sportifs, des hommes de lettres, entre autres, fait remarquer le journal.

Ainsi, l’actuel chef du gouvernement poursuit la politique de son prédécesseur qui avait consacrée 340 millions de dirhams aux retraites exceptionnelles. Or, Benkirane ne ratait aucune occasion de critiquer le système des retraites sous l’ère de l’ancien premier ministre, Abderrahman El Youssoufi, alors que le budget ne dépassait pas, pourtant, les 100 millions de dirhams. Incroyable mais vrai.

Par Mohamed Younsi
Le 28/01/2019 à 22h59