Législatives: un ancien dirigeant du PJD divise le PAM à Fès

Le360

Revue de presseKiosque360. La candidature de l’ancien membre fondateur du Mouvement unicité et réforme (MUR), Mohamed Radi Slaouni, sous les couleurs du PAM, à Fès, donne quelques soucis à la direction du parti. Ses responsables locaux estiment que le candidat transfuge du PJD est incapable de remporter un siège.

Le 23/08/2016 à 00h29

En cette veille de campagne électorale, le PAM fait face à quelques problèmes internes. A Fès, rapporte ainsi le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mardi 23 août, l’accréditation presque acquise d’un transfuge du PJD, Mohamed Radi Slaouni, fait beaucoup de mécontents.

Si le candidat tête de liste de la circonscription Fès-Nord, soit Abdelaziz Lebbar, devenu célèbre après sa rixe avec Hamid Chabat au Parlement et choisi parmi les quatre prétendants, est connu d’avance, ce n’est pas le cas pour l’autre circonscription de Fès-Sud où la direction du parti souhaiterait présenter l’ancien cadre du PJD et du MUR. Et cette décision n’est pas pour plaire aux quatre autres candidats au poste. 

Ces soucis organisationnels interviennent, note le quotidien, quelques jours à peine avant la tenue de la réunion du Conseil national, prévue samedi, et censée être consacrée à la question des candidatures. Le Conseil national devrait, en effet, débattre et valider le rapport de la commission des élections, présidée par Ilyas El Omari. C’est à l’issue de cette réunion que les candidats têtes de listes du PAM seront officiellement désignés.

En attendant, la candidature de Slaouni continue de susciter un vif débat interne qui fait actuellement les choux gras de la presse.Les détracteurs de cet ancien membre fondateur du MUR estiment que le parti doit faire valoir les critères qu’il avait lui-même mis en place pour le choix de ses candidats. Ainsi, et entre autres critères, le candidat doit faire montre d’un minimum de compétences, de discipline et d’intégrité. Il doit également disposer de suffisamment de chances pour pouvoir remporter son siège. Ce dont Radi Slaouni manque sérieusement, estiment ses détracteurs qui mettent donc en doute ses capacités à rivaliser avec ses anciens «frères» dont notamment Driss El Azami, maire de la ville et ministre délégué au Budget. Aussi assurent-ils que Farid Amghar, membre du Conseil national, pourrait se révéler meilleur candidat dans cette circonscription.

D’après Mohamed Loukmani, membre du bureau politique cité par le journal, les problèmes que connaît le PAM dans la ville de Fès relèvent de «tentatives de perturbation».Par ailleurs, Mohamed Slimani, un cadre local du PAM, dénonce le fait que certains militants annoncent prématurément leur candidature alors que tout le monde attend les conclusions du rapport de la commission des élections. Ce genre de comportements, regrette-t-il, ne fera que créer des dissensions au sein du parti. 

Citant un autre dirigeant du parti qui a requis l’anonymat, le journal affirme, en effet, que rien n’a encore été décidé au niveau de la ville de Fès. Toutefois, ajoute-t-il, le parti se doit de présenter des candidats capables de remporter au moins deux parmi les huit sièges à pourvoir dans la ville. Jusque-là, le PAM n’a encore remporté aucun siège au titre des élections législatives dans cette ville considérée, naguère, comme un fief de l’Istiqlal avant de tomber dans le giron du PJD à l’occasion des dernières élections communales du 4 septembre 2015.

Par Amyne Asmlal
Le 23/08/2016 à 00h29