Législatives de 2016: les alliances vues par les leaders politiques

Salaheddine Mezouar (RNI), Hamid Chabat (Istiqlal), Mustapha Bakkoury (PAM), et Nabil Benabdellah (PPS): les alliances se font et se défont au gré des intérêts des uns et des autres.

Salaheddine Mezouar (RNI), Hamid Chabat (Istiqlal), Mustapha Bakkoury (PAM), et Nabil Benabdellah (PPS): les alliances se font et se défont au gré des intérêts des uns et des autres. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque 360. Les alliances et les coalitions politiques à l’horizon de 2016 se posent déjà. Pour certains, elles seront basées sur la souveraineté de la décision politique, alors que d’autres parlent de deux blocs, celui prônant la réforme et l'autre le conservatisme politique.

Le 21/11/2015 à 01h34

Le champ politique marocain s’achemine-t-il vers de nouvelles alliances et coalitions à l’horizon des élections législatives de 2016? C’est la question soulevée lors d’une rencontre organisée, mercredi 18 novembre à Rabat, par l’Observatoire national pour les droits de l’électeur et le centre culturel allemand (Goethe Institut).

Quatre leaders politiques ont pris part à cette rencontre. Il s’agit de Saadeddine El Othmani, président du Conseil national du Parti justice et développement (PJD), Khalid Naciri, membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Amina Mounib, secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU) et Hassan Abayba, membre du Bureau politique de l’Union constitutionnelle (UC), rapporte le quotidien «Akhbar Al Youm» dans son édition de ce weekend 21 et 22 novembre.

Pour Saadeddine El Othmani, les coalitions et les alliances entre les formations politiques se baseront sur la souveraineté de la décision politique. Sur ce registre, le leader du PJD a rappelé l’élection du président de la Chambre des conseillers lorsque deux blocs se sont dégagés au deuxième tour. L’un, a-t-il dit, est composé de partis souverains dans leur décision, alors que l’autre serait formé de partis qui ne le seraient pas. C’est dire deux blocs, l’un autonome et l’autre serait dépendant d’une partie que le leader du PJD n’a pas citée.

Dans le même sillage, Khalid Naciri parle de deux blocs, mais pas de la même structure. «Ce qui paraît aujourd’hui, c' est qu’il y a deux blocs au Maroc. Un bloc qui prône la réforme en consolidant la stabilité et un bloc de conservatisme politique», a-t-il souligné.

Pour le représentant de l'Union constitutionnelle, Hassan Abayba, les alliances et les coalitions politiques ne se baseront plus sur les idéologies mais sur les programmes des partis politiques. Et de préciser que le processus démocratique au Maroc avance et consolide ses acquis. 

Enfin, la secrétaire général du PSU a affirmé que «l’exception marocaine n’est qu’une supercherie», soulignant que le Maroc a encore un long chemin à parcourir pour bâtir une démocratie au sens large du terme, assurant une réelle séparation des pouvoirs.

Par Mohamed Younsi
Le 21/11/2015 à 01h34