Législatives 2016: le Centre Carter réclame un statut d'observateur

L'ex président des Etats-Unis et prix Nobel de la paix Jimmy Carter a créé le Carter Center en 1982.

L'ex président des Etats-Unis et prix Nobel de la paix Jimmy Carter a créé le Carter Center en 1982. . DR

Revue de presseLa Fondation américaine Carter a demandé à superviser les élections législatives du 7 octobre en qualité d'observateur, mais le Conseil national des droits l'homme (CNDH), seul organisme habilité à accorder ce statut, assure n'avoir pas encore tranché sur cette demande.

Le 13/08/2016 à 09h23

La lettre du Centre Carter est parvenue au CNDH qui va l'examiner, a rapporté Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 13 et 14 août. Contactée par Le360, une source du CNDH a confirmé cette demande mais s'est déclarée surprise pas l'information du quotidien selon laquelle les autorités marocaines auraient d'ores et déjà décidé de refuser à la fondation américaine ce statut d'observateur pour le scrutin du 7 octobre.

"La demande de la Fondation Carter est toujours inscrite à l'agenda du CNDH", a déclaré Mohamed Sebbar, secrétaire général de cette instance à Le360, démentant formellement l'information du journal arabophone.

Il faut rappeler que la Fondation Carter (Carter Center) a été créée en 1982 par le président des Etats-Unis et prix Nobel de la paix Jimmy Carter. Son but: la résolution pacifique des conflits, l'observation des élections, la défense et l'avancée des Droits de l'homme, la protection de l'environnement, l'aide au développement, ainsi que la réduction des souffrances humaines. `

Akhbar Al Youm croit savoir d'une "source anonyme" que les autorités ont décidé de rejeter la demande de la Fondation américaine. Le journal ne précise pas sur quel fondement les autorités se sont appuyées pour rejeter cette demande.

"Si l'Etat s'attache vraiment à un prochain processus électoral transparent, honnête, juste et démocratique, pourquoi va-t-il alors interdire à une telle Fondation américaine ou à un autre organisme de superviser une réalité, un progrès, un cheminement à moins qu'une exclusion ne vise d'autres objectifs inavoués", estime-t-on dans les milieux politiques.

Le CNDH vient d'accorder récemment le statut d'observateur à quelque 38 institutions, dont 32 nationales et six ONG internationales. Plus de 5.000 observateurs vont ainsi être déployés pour contrôler le bon déroulement du scrutin du 7 octobre.

Par Chakir Alaoui
Le 13/08/2016 à 09h23