Le scandale Amnesty international vu par la presse nationale

DR

Revue de presseKiosque360. Se voulant une organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty international s’est empêtrée dans un scandale au Maroc. Elle n’arrive tout simplement pas à fournir les preuves de ses récentes accusations contre le royaume.

Le 06/07/2020 à 07h21

Alors que le Maroc avait l’habitude de démentir tout simplement les allégations de certaines organisations internationales mal intentionnées, il a eu, cette fois-ci, l’idée géniale de mettre au défi Amnesty international de prouver les allégations qu’elle vient de publier contre le Maroc. Et il tient mordicus à ce que ces preuves soient apportées, ou Amnesty devra reconnaître son mensonge et prouver ainsi au monde entier le peu de crédibilité de ses rapports qu’elle croyait avoir valeur de bible internationale.

Dans son édition du lundi 6 juillet, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia écrit que «le scandale d’Amnesty au Maroc est absolument unique en son genre». En effet, au moment où le Maroc exige de cette organisation qui prétend défendre les droits de l’Homme de lui fournir les preuves de ses allégations, Amnesty répond en criant sur tous les toits que le Royaume est en train de mener une campagne contre elle pour la décrédibiliser.

Or, logique avec lui-même, le Maroc demande des preuves sur les actes incriminés à partir desquels Amnesty affirme que les droits de l’Homme sont en «dégradation constante» dans le pays, et ce, dit le gouvernement marocain, afin d’identifier les responsables des ces violations présumées et les traduire en jutice pour les sanctionner.

Al Ahdath estime ainsi que cette fermeté du Maroc, qui ne compte plus lâcher Amnesty d’une semelle tant qu’elle n’aura prouvé ses dires, est salutaire. Elle mettra ainsi fin à ces pratiques d’officines qui se permettent de rapporter ce que bon leur semble, et qui se croyaient en territoire conquis puisqu’elle faisaient peur ou ne se faisaient admonester que du bout des lèvres.

Or, ces officine, ajoute Al Ahdath, sont toujours scotchées à leurs vieilles pratiques mensongères, sans noter que le Maroc a beaucoup évolué et que, s’il y a une secteur où il s’est beaucoup modernisé, c’est bien celui du respect des droits de l’Homme dans toutes leurs facettes.

Pour sa part, le quotidien Assabah précise que cette organisation qu’il qualifie d’«amnésie internationale» a publié, pour la seule année 2020, 7 rapports tendancieux sur le Maroc, sans compter les quelque 72 autres documents défavorables au Royaume. Or, tout ce «Travail monumental» a été réalisé sans que l’organisation n'ait une seule fois demandé à écouter une autorité gouvernementale marocaine. Rien que des rumeurs colportées, si elles ne sont pas tout simplement créées de toutes pièces.

Consulté à ce sujet par Assabah, Driss Kassouri, politologue et enseignant-chercheur à l’université Hassan II de Casablanca, affirme que les sources sur lesquelles se base Amnesty au Maroc sont loin d’être fiables. Ce qui laisse croire que les mensonges ainsi publiées n'ont d'autre but que celui de nuire volontairement au Maroc.

Pour sa part, maître Mohamed El Haini, avocat au barreau de Tétouan, estime que les réponses d’Amnesty international à la demande marocaine de fournir des preuves sont contradictoires. En effet, selon lui, Amnesty n’est pas tenue de protéger ses informateurs, à moins qu’elle ne soit une agence d’espionnage. Pour le compte de qui?

Par Mohamed Deychillaoui
Le 06/07/2020 à 07h21