Le pouvoir d'achat divise la majorité de Aziz Akhannouch

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch lors de la séance mensuelle consacrée à la discussion des politiques publiques, tenue ce mardi 29 novembre 2022.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch lors de la séance mensuelle consacrée à la discussion des politiques publiques, tenue ce mardi 29 novembre 2022. . DR

Revue de presseKiosque360. Des conseillers de la majorité gouvernementale à la deuxième Chambre du Parlement ont joué le rôle de l’opposition en introduisant des amendements au PLF 2023, portant essentiellement sur le code général des impôts. Le but est de préserver le pouvoir d’achat, rapporte le quotidien Assabah dont est tirée cette revue de presse.

Le 05/12/2022 à 19h32

La Commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers a présenté, lundi, son rapport relatif au projet de loi de Finances (PLF) 2023, dont les deux parties ont été finalement adoptées en séance plénière par la deuxième Chambre. Mais, bien avant l’opération du vote de la première et de la seconde partie, plusieurs amendements portant essentiellement sur la question des impôts ont été introduits par des conseillers appartenant à la majorité gouvernementale dans le but de préserver le pouvoir d’achat des Marocains.

Ces conseillers, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 6 décembre, ont demandé au gouvernement de mettre en place «des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, en maintenant le prix de vente intérieur du gaz butane, en dépit des contraintes de la conjoncture actuelle». Ces conseillers de la majorité ont également plaidé en faveur «du maintien des prix des produits (sucre, farine, pain) subventionnés par la Caisse de compensation, ainsi que des factures de consommation d’eau et d’électricité», indiquent les sources du quotidien.

Et de souligner que le gouvernement a validé les amendements présentés par les groupes de la majorité parlementaire. Il s’agit notamment, poursuit le quotidien, de «l'amendement consistant à relever le chiffre d’affaires annuel au titre des prestations de service réalisées par l’auto-entrepreneur ou le contribuable soumis au régime de la contribution professionnelle unique, pour le compte d’un même client, et dont le surplus est soumis à l’impôt sur le revenu par voie de retenue à la source, de 50.000 dirhams à 80.000 dirhams». De même, l’Exécutif a approuvé «l’exonération des dons versés directement aux bénéficiaires, sans intervention de l’employeur, de l’impôt sur le revenu (IR)».

Les amendements présentés par les groupes de la majorité, ajoute le quotidien, touchent «la TVA, qui sera revue en 2023, dans la perspective de garantir son efficience et dépasser les dysfonctionnements, en déterminant des prix qui ne se répercuteront pas sur le pouvoir d’achat des citoyens et en adoptant une approche globale pour sa réforme».

Enfin, la Chambre des Conseillers a adopté à la majorité, lundi, le projet de loi de Finances (PLF) n°50.22, au titre de l'année budgétaire 2023.

Par Mohamed Younsi
Le 05/12/2022 à 19h32