Le Polisario en «invité» indésirable à Tokyo, la complicité de l’Algérie confirmée

Le ministre des Affaires étrangères japonais, Taro Kono, dimanche 7 octobre 2018 lors de la rencontre ministérielle du Japon et des pays africains à Tokyo.

Le ministre des Affaires étrangères japonais, Taro Kono, dimanche 7 octobre 2018 lors de la rencontre ministérielle du Japon et des pays africains à Tokyo. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Japon a confirmé que les membres du Polisario qui se sont infiltrés sont bien entrés dans le pays avec des passeports algériens. Cette tentative de duperie leur a valu une mise à la porte retentissante.

Le 07/10/2018 à 23h30

Selon le ministère des Affaires étrangères japonais, les membres de la «délégation» du Polisario qui se sont infiltrés dans une réunion de la TICAD, samedi dernier, sont bien entrés au Japon avec des passeports algériens. Le pays hôte de cette réunion a considéré cet agissement comme une tromperie qui ne change d’ailleurs en rien la position japonaise sur la question du Sahara, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison du lundi 8 octobre.

D’après Al Massae, qui cite une déclaration du ministre des Affaires étrangères japonais, la présence de la pseudo Rasd à cette réunion «ne signifie en aucun cas que le Japon reconnaît, implicitement ou explicitement», ce groupe comme un Etat. Notons qu’il s’agissait d’une réunion ministérielle préparatoire à la Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD VII). Le chef de la diplomatie nippon a tenu à apporter cette précision, précise le journal, suite au retrait de la délégation marocaine de cette réunion. 

Cette dernière, après avoir constaté la présence du Polisario lors de cette réunion, a décidé de se retirer de la salle en signe de protestation, souligne la source autorisée. Ce qui a incité le Japon à apporter cette précision. Le ministre des Affaires étrangère a souligné, en ce sens, que «même si un groupe qui prétend être un Etat, que le Japon ne reconnaît pas, est présent dans cette salle, cela ne signifie en aucun cas que le Japon le reconnaît, implicitement ou explicitement, comme étant un Etat».

En outre, affirme le quotidien, le Japon, pays hôte, n’a pas permis de mettre des noms et des drapeaux autres que ceux de l'Union africaine, en tant que co-organisatrice, et du Japon, dans la salle plénière. Et toute personne qui «perturbe cet ordre» sera priée de quitter les lieux.

Il est évident, précise le journal, que le Japon n’a envoyé d’invitation à aucun membre de l’Union africaine qui ne soit un Etat souverain, reconnu en tant que tel par la communauté internationale, et la présence des membres du Polisario porteurs de passeports algériens n’est qu’une tentative de duperie. Comme il fallait s’y attendre, le Polisario s’est sévèrement attaqué au Maroc et au Japon, les accusant d’avoir comploté pour l’empêcher de participer à cette rencontre.

Notons que la réunion préparatoire des hauts fonctionnaires, programmée vendredi 5 octobre dernier, a été reportée à plusieurs reprises puis écourtée, en raison du refus du pays hôte de permettre la présence de la pseudo Rasd.

Par Amyne Asmlal
Le 07/10/2018 à 23h30