Le PJD veut enterrer l'ère Benkirane

Abdelilah Benkirane.

Abdelilah Benkirane. . Le360 : DR

Revue de presseKiosque360. Le secrétariat général du parti de la Justice et du Développement (PJD), approuvé par le Conseil national du parti à l’issue de son dernier congrès, organise désormais ses réunions autour d'un ordre du jour. L’instance exécutive de la Lampe a, ainsi, déjà rompu avec l'ère Benkirane.

Le 01/01/2018 à 21h35

Le dernier communiqué du secrétariat général du parti de la Justice et du développement (PJD), rendu public à l’issue de sa réunion de vendredi, de même que l'organisation des réunions de cette instance exécutive du parti de la Lampe, annoncent une coupure définitive avec le style Benkirane. En effet, depuis l’élection de Saâd-Eddine El Othmani au poste de secrétaire général du parti, les réunions du secrétariat général se tiennent autour d’un ordre du jour bien déterminé, lorsque ces rencontres s'ouvraient, durant l’ère Benkirane, sur des débats d’ordre général.

De plus, le dernier communiqué de cette instance exécutive balise la voie à une nouvelle ère dans la vie du parti. «Les échéances et les engagements du parti ont été rappelés» par le secrétaire général, Saâd-Eddine El Othmani, «lors de cette étape fondatrice du nouveau mandat de son secrétariat général».

Dans son édition de ce mardi 2 janvier, Akhbar Al Yaoum, journal réputé proche de l’ancien secrétaire général du parti de la Lampe, estime que «le PJD est toujours à la recherche d’une recette pour tourner définitivement la page Benkirane». Evoquant, sans la citer nommément, une source au sein du secrétariat général du parti, le quotidien renchérit en affirmant qu’«il est inconcevable que le parti renonce à ses choix politiques à cause d'un changement d’hommes». Le quotidien tempère, cependant, en indiquant que «cette étape fondatrice du nouveau mandat du secrétariat général du parti» réside surtout dans «la manière de travailler». Ainsi, poursuit le quotidien, «Benkirane travaillait avec un ordre du jour ouvert permettant aux débats de toucher à tous les sujets, alors que Saâd-Eddine El Othmani préfère prévoir un ordre du jour bien déterminé».

Citant la même source, le quotidien estime d'ailleurs que l’organisation du prochain dialogue national du parti dénote un manque de vision politique, puisque, avance-t-il encore, le document politique validé par le dernier congrès reste flou et incomplet. 

Par Mohamed Younsi
Le 01/01/2018 à 21h35