Le PJD accuse le gouverneur de Bank Al-Maghrib de cibler le gouvernement

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Revue de presseKiosque360. La dernière note de Bank Al-Maghrib pointe du doigt un ralentissement de l’économie et un repli des investissements. Pour la Banque centrale, le gouvernement serait à l’origine de cette récession. Une accusation que le PJD rejette.

Le 19/06/2016 à 21h27

Les membres du PJD ont pointé du doigt, samedi, la gestion de Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, l’accusant d’utiliser la Banque centrale à des fins politiques.Lors de la réunion du secrétariat général du PJD, ses membres ont manifesté leur colère contre la dernière note de Jouahri sur l’économie du pays. «Un document cosigné avec Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM)», précise Al Massae, qui rapporte l’information dans son numéro de ce lundi 20 juin.

Le quotidien rappelle que le document de la Banque centrale accuse le gouvernement d’être à l’origine du ralentissement économique du pays et du repli des investissements. Pour les membres du secrétariat général du PJD, Jouahri a dépassé ses limites en s’adressant ainsi au gouvernement.Les "frères" de Benkirane ont ainsi ouvert le feu sur le gouverneur de Bank Al-Maghrib, quelques jours après la sortie médiatique de ce dernier.

«Lors d’une rencontre avec la presse, organisée lundi dernier, Jouahri a assuré que sa note avait été mise en place, suite au constat d'un inquiétant repli des crédits accordés aux petites et moyennes entreprises depuis 2013», indique le journal. «Ce qui nous a poussés, à Bank Al-Maghrib, à convoquer les parties concernées -banques et entreprises- pour comprendre ce qui se passe et risque de se produire. Ce travail a donné lieu à la note en question», a déclaré Jouahri. Pour le gouverneur de Bank Al-Maghrib, les accusations sont sans fondement. La date des élections étant connue à l’avance, il n’est pas question d’arrêter de travailler».Par ailleurs, Benkirane a accusé la Banque centrale de reporter l’ouverture des premières banques islamiques pour servir l’agenda politique de certains partis.

Par Amyne Asmlal
Le 19/06/2016 à 21h27