Le Mouvement populaire secoué

Mohand Laensar, SG du Mouvement populaire.

Mohand Laensar, SG du Mouvement populaire. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Mouvement populaire fait l'objet de graves accusations de corruption. Le parti de Mohand Laenser attaque en justice.

Le 08/02/2014 à 02h40

Les scandales se suivent et ne se ressemblent pas dans la sphère gouvernementale. Le dernier en date émane du PAM qui a sommé le chef du gouvernement d'ouvrir une enquête suite à des suspicions relatives à des pots-de-vins qu'auraient offert des candidats de partis politiques afin d'accéder aux postes de ministres. Et c'est le Mouvement populaire (MP) qui est le premier à être pointé du doigt. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce samedi 8 janvier nous apprend en effet que le MP a évoqué jeudi, lors de sa réunion, le troisième cas d'une grave accusation à l'encontre du parti et qui concerne Halima Assali.

Trois plaintes

Akhbar Al Yaoum reprend les propos d'un journal dont il ne cite pas le nom et selon lesquels Assali aurait reçu un pot-de-vin de 3 millions de DH de la "part de Mohamed Moubdie en contrepartie d'une intervention auprès du secrétaire général, Mohand Laenser, pour devenir ministre". Et d'ajouter que "le parti a décidé de répondre à cette fausse information via trois plaintes contre ce journal". La première sera déposée au nom de la dirigeante Assali, qualifiée de "femme de fer" du parti, la seconde au nom du ministre de la Fonction publique, Mohamed Moubdie, et la troisième au nom du MP.

Sur les colonnes de Akhbar Al Yaoum, Assali ne mâche pas ses mots : "Celui qui est en possession de preuves relatives à ces accusations dangereuses (corruption) est invité à les présenter". Toujours selon le journal, le ministre Moubdie a suivi le même recours, indiquant qu'il a décidé d'affronter le journal devant les juges. Assali a ajouté que "le ministre ne fera pas marche arrière jusqu'à ce qu'il obtienne satisfaction". On apprend que Moubdie réclamerait pas moins de 5 millions de DH en guise de dommages et intérêts". Chaque semaine apporte son lot d'accusations à l'encontre de ministres ou de dirigeants politiques qui répondent par des procès pour diffamation. Des révélations certes croustillantes pour l'opinion publique puisqu'elles ont le mérite de la détourner de ses préoccupations quotidiennes. A ce rythme effréné, il y a le risque de voir tout le gouvernement dévié de sa mission. Alors, qui sera le prochain ?

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/02/2014 à 02h40