Le ministre de l’Inclusion économique se dit décidé à réussir le projet Awrach, les difficultés des jeunes l’exigent

Younes Sekkouri a présenté devant les conseillers de la deuxième Chambre du Parlement les modalités d’exécution du programme Awrach, qui va mobiliser par l’Etat un budget de l'ordre de 2,2 milliards de dirhams, afin d’employer des jeunes dans les 12 régions du Maroc. 

Younes Sekkouri a présenté devant les conseillers de la deuxième Chambre du Parlement les modalités d’exécution du programme Awrach, qui va mobiliser par l’Etat un budget de l'ordre de 2,2 milliards de dirhams, afin d’employer des jeunes dans les 12 régions du Maroc.  . Brahim Mousaaid / Le360 (photomontage)

Le 19/01/2022 à 13h00

VidéoYounes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, appelle à une mobilisation de la part du gouvernement, du Parlement et des régions pour mener à bien le programme Awrach, pour lequel 250.000 emplois d'intérim sont prévus. Mais le ministre met en garde contre des disparités régionales.

«Je veux que ce projet réussisse sachant que certaines zones souffrent avec des difficultés énormes. Je connais mieux la situation à travers notamment [une tournée de] 58 jours qui m’[a] conduit dans les 12 régions du pays», a déclaré le ministre au cours de son intervention hier, mardi 18 janvier 2022, lors d'une séance de questions orales, la Chambre des conseillers.

Younes Sekkouri a assuré qu’il veillera «personnellement» à la mise en oeuvre de ce projet qui, en deux ans, va mobiliser un budget par l'Etat de l'ordre de 2,2 milliards de dirhams.

Le ministre a de plus indiqué avoir entouré d’un ensemble de garanties le processus d’embauche, depuis la sélection des candidats par les ONG, les inscriptions et les cotisations à la CNSS des jeunes, jusqu'au versement de leurs salaires aux bénéficiaires, de la part de la CNSS. La durée du contrat de de ces jeunes dans des travaux dits de «proximité» est de six mois.

«Je ne veux pas qu’un seul dirham soit détourné de son objectif», a-t-il martelé, en présentant aux conseillers de la seconde Chambre un ensemble de documents juridiques et pratiques qui devra régir cette vaste opération dont profiteront, à son début, dix provinces du Royaume.

Le ministre a ensuite indiqué qu’il se rendra dès vendredi prochain dans la province de Fnideq, première étape de la mise en oeuvre de cet ambitieux projet.

«Nous allons commencer à recruter à travers des ONG dans les prochaines semaines», a-t-il affirmé. A ce propos, Younes Sekkouri a annoncé la création d’un Comité de pilotage dont il aura la charge de la présidence. La première réunion de ce Comité se tiendra ce mercredi 19 janvier.

Plusieurs parlementaires, notamment ceux de l’opposition, ont fait part de leurs craintes de voir ces jeunes intérimaires venir faire grossir, à la fin de leur mission, les rangs des grévistes et des coordinations de chômeurs protestataires. Younes Sekkouri a tenté de dissiper ces craintes en affirmant qu'au vu de l’urgence de la situation, il valait mieux agir de cette façon, au lieu de ne rien faire.

Le ministre a d’autre part présenté un second projet préparé par son département: celui d'une assistance aux petites entreprises en difficulté, qu’il a qualifié de «chantier inclusif durable», au bénéfice des 12 régions du Royaume. 

Sur un laps de temps de 18 mois, ces petits entrepreneurs sélectionnés devront recevoir une aide de 1.500 dirhams par mois, a-t-il annoncé.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 19/01/2022 à 13h00