Le Médiateur du royaume en colère contre El Othmani: voici ce qu’il reproche à l’Exécutif

Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement. 

Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement.  . DR

Revue de presseKiosque360. Mohamed Benalilou, Médiateur du royaume, reproche au gouvernement de ne pas avoir associé l’institution qu’il préside au débat autour de l’article 9 du projet de loi des Finances 2020.

Le 03/12/2019 à 19h12

Invité au Forum de la MAP, mardi 3 décembre, Mohamed Benalilou, Médiateur du royaume, est furieux contre le gouvernement El Othmani et tient à le faire savoir. En cause, le fait que son institution a été exclue du débat autour de l’article 9 du projet de loi des Finances 2020, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce mercredi 4 décembre. Cette disposition stipule l’insaisissabilité des biens de l’Etat, même en cas de jugement prononcé par la Justice dans ce sens.  Benalilou est on ne peut plus clair quand il s’agit d’émettre un avis sur cet article. Le Médiateur du royaume se place du côté des «victimes». «Notre institution ne peut que veiller à ce que les jugements donnés par la Justice soient respectés et appliqués. Il y va de l’égalité des citoyens et de l’administration devant la Justice», affirme-t-il.  Mieux, «tout citoyen disposant, devant la justice, d’un jugement contre l’administration qui n’a pas été exécuté a le droit de porter plainte devant le Médiateur, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre ses intérêts. Il suffit d’un jugement et d’une situation de refus exprimé par l’administration pour que nous nous saisissions du dossier», ajoute Benalilou.  Pour lui, le respect dû à la Justice est sacré et «non-discutable». D’où la nécessité d’appliquer ses décisions. Dans tout cela, la moindre des corrections pour le gouvernement aurait été de recourir au Médiateur, habilité de par la loi à donner son avis sur les projets de loi, regrette-t-il.  A rappeler que le projet de loi des Finances est actuellement en discussion à Chambre des conseillers au Parlement. Il retournera, si adopté, en deuxième lecture à la Chambre des représentants pour, enfin, un vote final en plénière au sein des deux Chambres du Parlement.

Par Maya Zidoune
Le 03/12/2019 à 19h12