Le Maroc se félicite de la position inchangée des USA sur le Sahara

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Wendy Sherman, Secrétaire d’Etat adjoint au Département d’Etat américain, en visite au Maroc, confirme la position américaine dans le dossier du saraha et apporte son soutien à la proposition marocaine.

Le 14/06/2013 à 14h51, mis à jour le 14/06/2013 à 17h58

Le Maroc s’est félicité vendredi de la position inchangée des Etats-Unis sur le Sahara, qui prônent une solution politique à cette question. Le département d’Etat américain a d’ailleurs qualifié de "crédible, sérieux et réaliste le projet d’autonomie marocain" en vue de mettre fin à ce conflit artificiel vieux de 38 ans. Cette position américaine a été réaffirmée lors d’une longue réunion qu’a eue le ministre délégué chargé des Affaires étrangères, Youssef Amrani, avec la Secrétaire d’Etat adjoint au Département d’Etat américain, Wendy Sherman. En visite de travail au Maroc dans le cadre d’une tournée qui l’a déjà conduite en Tunisie et en Libye, la responsable américaine achèvera samedi son périple par l’ultime étape d’Alger.

Dans une déclaration rendue publique à Rabat, Sherman a noté que le processus l’Union du Maghreb Arabe (UMA) est en panne en raison des différends entre Rabat et Alger sur le Sahara. L’insécurité dans la région du Sahel ainsi que la Syrie et le Proche-Orient ont été également au centre des entretiens entre les deux parties. Mais, une grande part de la réunion Maroco-américaine a été consacrée à la coopération bilatérale. Le Maroc s’est d’ailleurs félicité de l’intérêt porté par les Américains au groupe de "travail politique" relevant du "Dialogue Stratégique" entre les Etats-Unis et le royaume.

Maroc-USA, une longue histoire

Lors du point de presse, la numéro deux du département d’Etat américain s’est attardée sur la nécessité de renforcer les relations bilatérales, rappelant le récent appel téléphonique entre le roi Mohammed VI et le président américain Barack Obama. Dans cette communication, a-t-elle dit, "les deux chefs d’Etat ont exprimé leur volonté de consolider la coopération politique et économique entre les deux pays". Cet axe de Dialogue stratégique est chargé notamment de la mise en œuvre, du côté marocain, de programmes visant la réalisation des "objectifs prometteurs de la nouvelle Constitution particulièrement dans le domaine de la réforme de la justice, le développement humains et des droits de l’Homme (…) et l’élargissement des libertés".

En clair, les Etats-Unis suivent de très près l’évolution du pays dans de nombreux domaines, selon les observateurs. Les deux pays ont également évoqué les problèmes de l’immigration clandestine au Maroc, le royaume étant devenu une terre d’accueil alors qu’il était auparavant une zone de transit, ainsi que la sécurité au niveau des frontières du pays, a ajouté la même source.

Au sujet de l’UMA, le Maroc a en outre exprimé "sa disponibilité à faire du partenariat stratégique avec les Etats-Unis un instrument efficace à même d’engager une réflexion sur les perspectives de la construction de regroupement et de réussir une intégration régionale susceptible de dépasser les différends et de renforcer la stabilité, la complémentarité et la prospérité économique maghrébine".

Mais le Maroc n’a pas raté l’occasion pour réaffirmer à la numéro deux du département d’Etat américain que des "mouvements terroristes et séparatistes sévissent dans la région sahélo-saharienne". Ces derniers "posent de sérieux défis pour la sécurité et la stabilité", a déclaré Youssef El Amrani. "Le Maroc en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité continue d’attirer l’attention (…) sur la nécessité impérieuse de répondre de manière urgente, déterminée et solidaire aux développements inquiétants dans cette région", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/06/2013 à 14h51, mis à jour le 14/06/2013 à 17h58