Le Maroc dénonce à l’ONU l’implication du Polisario dans le trafic de drogues

DR

Les membres de la troisième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU en charge des questions sociales, humanitaires et culturelles ont entendu les arguments sur l'implication du Polisario dans le trafic de stupéfiants, présentés par la délégation marocaine

Le 08/10/2016 à 08h13

La délégation marocaine a dénoncé hier l’implication du Polisario dans le trafic de drogues et les activités illicites de ses membres dans la région. Elle s'est ainsi exprimée devant la troisième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU en charge des questions sociales, humanitaires et culturelles. Intervenant dans le cadre du débat dédié au contrôle international des drogues, à la prévention du crime et à la justice pénale, Omar Rabi, le délégué du Maroc, a rappelé le récent démantèlement par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) d’un réseau de trafic international de drogue ayant des liens avec des éléments du Polisario.  Le diplomate marocain a en outre souligé que les éléments de l’enquête indiquent que quatre éléments du Polisario ont été arrêtés, dont le fils du “ministre du Développement” de la “RASD”. Il a ajouté que 500 kg de drogues, qu’ils s’apprêtaient à transborder à l’Est du dispositif de défense, ont été saisis. “Ce qui démontre l’implication des responsables du Polisario dans le trafic de drogue”, a-t-il dit. Omar Rabi a également souligné que les quatre mis en cause ont reconnu agir dans le cadre d'un vaste réseau de trafic international de stupéfiants, organisé en plusieurs filières spécialisées entre le Maroc, la Mauritanie (via la zone tampon), le Mali et les camps de Tindouf. "Ce qui permet d’établir l’existence de liens avérés entre les narcotrafiquants du Polisario et des groupes terroristes actifs au nord du Mali" a-t-il précisé.  Le diplomate marocain a ajouté que l’un des mis en cause a reconnu qu'il a effectué depuis 2006 plusieurs convoyages de 400 kg à trois tonnes de drogue, en contrepartie de sommes d'argent de 120.000 à 160.000 euros la tonne. Il a aussi précisé que cet individu a pointé du doigt l'implication dans le narcotrafic de la direction du Polisario. Cette dernière, en contrepartie de pots de vins conséquents, garantit l'impunité à plusieurs criminels établis dans les camps sous le contrôle du Polisario et s’active ouvertement dans le trafic de drogues en disposant d’un important parc de véhicules tout terrain pour mener ses activités illicites. Le représentant marocain a en outre briefé la Commission sur les opérations d’assainissement menées par les services de sécurité et de la Douane du Maroc au niveau de la région de Guergarate, au sud du royaume, en vue de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite.  Il a précisé que ces opérations ont permis l’évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d’occasion, comprenant plus de 600 voitures. “La région a ainsi été assainie de toute forme de commerce illicite et de personnes qui le pratiquent”, a-t-il conclu

Le 08/10/2016 à 08h13