Le gouvernement juge "partial" le rapport de la Fondation Kennedy

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Le gouvernement marocain a dénoncé, ce lundi 28 décembre, dans "la forme et sur le fond", le rapport de la fondation Robert Kennedy, le jugeant "subjectif, injuste et inapproprié" car il ne repose sur "aucun fondement" face "aux progrès constants que réalise le Maroc dans tous les domaines".

Le 28/12/2015 à 13h02

Ce rapport qui s'allie à la thèse des adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc, à savoir l'Algérie et le Polisario, "exploite l'ouverture du Maroc "sur les mécanismes onusiens des Droits de l'Homme pour perturber et réduire les acquis réalisés et reconnus dans ce domaine", a déclaré lundi à Le360 Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement. 

A noter que la présidente de cette fondation vient de demander, dans un rapport, au Comité des Droits de l’Homme relevant de l’ONU, d'élargir le mandat de la Minurso aux Droits de l'Homme dans les provinces du sud.

"Ce rapport se base sur des jugements hâtifs et ignore totalement les flagrantes violations des droits des séquestrés de Tindouf", a martelé le ministre de la Communication, rappelant que la voie du référendum est "caduque et obsolète" puisque l'ONU a reconnu "il y a quatorze ans, l'impossibilité de son organisation".

Les tentatives de faire endosser la responsabilités au Maroc, a ajouté le ministre, sont des accusations infondées, le royaume ayant proposé un plan de large autonomie qui a été jugé "sérieux, crédible et audacieux" par la communauté internationale. Cette fondation s'entête, selon lui, à ne pas reconnaitre les efforts de développement socioéconomique que connaissent les régions sahariennes et ferme les yeux sur le projet de la région avancée que le Maroc s'est engagé à entreprendre.

"Les efforts de développement et d'investissement dans notre sud coûtent sept fois plus cher que la valeur des ressources que donnent ces zones", a-t-il poursuivi. A propos des allégations fallacieuses sur la torture, le porte-parole du gouvernement a rappelé que l'ONU a salué le rôle que jouent les commissions régionales relevant du CNDH (CRDH).

«Le passif en matière des Droits de l'Homme a été définitivement soldé à travers l'Instance équité et réconciliation (IER). Plus de 5.027 personnes ont été indemnisées pour un montant global de 618 millions de dirhams. 217 Marocains, victimes pour leur part de la torture et des exactions dans les camps de Tindouf, ont aussi été indemnisés pour un montant de 85 millions de dirhams», a rappelé le porte-parole du gouvernement.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/12/2015 à 13h02