Le gouvernement craint un nouveau séisme politique

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement.

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement. . Dr

Revue de presseKiosque360. El Othmani a durci le ton devant les partenaires du programme d’aménagement de la vallée du Bouregreg. Il les a sommés d’honorer leurs engagements financiers et de rattraper le retard que connaît ce chantier.

Le 28/03/2018 à 19h22

Depuis le limogeage, en octobre dernier, de plusieurs membres du gouvernement et autres hauts responsables de l’Etat, l’Exécutif veille au grain. Surtout lorsqu’il s’agit de projets similaires à celui d’Al Hoceima. Le gouvernement compte désormais peser de tout son poids pour éviter que ces projets ne subissent le même sort et ne provoquent un nouveau séisme politique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 29 mars.

Le chef du gouvernement vient juste d’en apporter la preuve, à l’occasion du 15e conseil d’administration de l’Agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg, dont il a assuré la présidence, note le journal. Saâd-Eddine El Othmani a ainsi pressé son équipe de prêter main forte à cette agence pour qu’elle puisse finaliser ses projets dans les délais fixés. Le chef du gouvernement a d’ailleurs mis le doigt sur le retard constaté dans l'exécution de certains projets programmés dans le contrat-programme et les conventions signées entre l’agence et ses partenaires. Il a souligné, à ce propos, que «ce retard était principalement dû au non-respect par certains partenaires de leurs engagements financiers».

C’est ainsi, précise le journal, qu’El Othmani a invité toutes les parties concernées par les projets de l'Agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg à contribuer efficacement à l’achèvement, dans des conditions optimales, de ce chantier. Il a surtout insisté pour apporter le soutien nécessaire à l'Agence en mettant à sa disposition, sans plus attendre, les ressources financières programmées.

Par ailleurs, rappelle le chef du gouvernement cité par Al Ahdath Al Maghribia, cette année, le contrat-programme signé entre l’Etat et l’Agence et portant sur la période 2014-2018 «nous interpelle sur la nécessité de réfléchir aux meilleurs moyens pour parachever les projets qui accusent du retard. Et ce, afin de garantir la réalisation des objectifs de développement attendus de cet important projet».

Concrètement, El Othmani appelle les parties concernées à examiner la possibilité d'élaborer des avenants à ce contrat-programme, en prenant en considération les changements et les difficultés auxquels l’agence fait face, ainsi que la durée nécessaire pour rattraper le retard qu’accusent certains projets.

Par Amyne Asmlal
Le 28/03/2018 à 19h22