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Revue de presseKiosque360. L’Administration territoriale vient de connaître un vaste mouvement. Il a porté sur près d’un millier d’agents d’autorité. Pour la première fois, les promotions et mutations ont été opérées selon un modèle innovant.

Le 02/08/2019 à 19h12

L’Administration territoriale vient de connaître un grand chamboulement. Entre mutations et promotions, ce sont 895 cadres, secrétaires généraux, pachas, chefs de division des affaires intérieures et caïd qui viennent de changer de poste et, dans plusieurs cas, de grade. C’est le mouvement le plus vaste que l’Administration territoriale ait connu depuis vingt ans, commente le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 3 et 4 août.

Le mouvement, poursuit le quotidien, a coûté leur poste à pas moins de 22 chefs de division des affaires intérieures, secrétaires généraux, pachas et caïd qui ont été soit réaffectés aux services centraux du ministère ou rétrogradés et réaffectés aux postes qu’ils occupaient auparavant.

D’après le quotidien, certains agents d’autorité ont pu rejoindre le staff des walis avec lesquels ils ont eu l’occasion de travailler par le passé et avec lesquels le courant passe plus facilement. C’est le cas notamment de wali de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui vient d’être rejoint par le secrétaire général et par le chef de la division des affaires intérieures avec lesquels il a déjà travaillé alors qu’il était en poste à Rabat. 

Le quotidien a cité, par ailleurs, plusieurs cas de secrétaires généraux, pachas ou chefs des divisions des affaires intérieures qui ont changé de ville et de région. Globalement, souligne le quotidien, ce mouvement a permis la promotion de 203 agents d’autorité dans les administrations territoriale et centrale du ministère. De même, des réunions des commissions administratives paritaires en charge du corps des agents d’autorité ont été tenues dans le cadre de la préparation de ce mouvement. Les travaux de ces commissions ont permis l’avancement dans le grade et l’échelon de 390 agents.

Dans tous les cas, insiste Assabah, ce mouvement a été l’occasion de mettre en œuvre les orientations royales qui appellent à «mettre en marche le passage graduel d’un modèle de la fonction publique axé sur la gestion des carrières à un autre, tout nouveau, fondé sur la gestion des compétences». Ainsi, il a instauré, à travers ce mouvement, une expérience pionnière au niveau de la fonction publique. Cette expérience consiste en l’instauration d’un nouveau système intégré d’évaluation du rendement des agents d’autorité à travers la mise en place d’une procédure d'évaluation globale à 360 degrés, basée sur l'évaluation de la rentabilité d’une manière objective en plaçant le citoyen au centre de cette évaluation.

Notons que ce mécanisme est basé sur des visites de terrain par des commissions ad hoc dans les lieux où exerce l’agent d’autorité afin de mener des entretiens avec les différents acteurs ayant un lien avec son environnement professionnel. Ces entretiens ont concerné, entre autres, des chefs hiérarchiques des personnes concernées, des subalternes, des responsables locaux des services extérieurs et de sécurité et même de larges franges de citoyens dont des usagers du service public, des acteurs associatifs, économiques et des élus.

Par Amyne Asmlal
Le 02/08/2019 à 19h12