Langues étrangères: quand Azziman fustige Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Omar Azziman n’est pas un habitué des sorties tonitruantes. Mais, quand ça lui arrive, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Sa dernière cible: Benkirane. Et pour cause! L'opposition du Chef de gouvernement au renforcement des langues étrangères dans l’enseignement l'exaspère.

Le 22/12/2015 à 21h37

Cité par le journal arabophone Assabah dans sa livraison de ce mercredi 22 décembre, le président du Conseil de l’Education, de la formation et de la recherche scientifique fustige frontalement le Chef de gouvernement, lui reprochant son désengagement des promesses faites antérieurement quant à l’exécution des termes de la nouvelle vision stratégique pour la réforme de l’enseignement. "Vision idéologique stérile". "Incapacité à assimiler les teneurs du discours royal". "Désengagement prémédité"… Azziman, qui s’est exprimé dans ces termes devant les membres du CSEFRS, lors de la cérémonie d’ouverture de la 8ème session de ce dernier, n’y est pas allé par quatre chemins. Il frappe fort. D’autant que le rapport du Conseil supérieur avait été remis au Chef de gouvernement par le souverain en personne. Azziman a ainsi laissé libre cours à une colère noire, Benkirane s'acharnant à revenir sur le sujet des langues étrangères à chacun de ses passages mensuels au Parlement. «Le roi Mohammed VI a tranché, lors du discours du Trône, en juillet dernier, sur la question des langues étrangères et leur relation avec l’identité», a déclaré Azziman avant d’ajouter que «la circulaire de Rachid Belmokhtar entre dans le cadre de l’exécution préliminaire de cette nouvelle vision stratégique». Et de citer le discours royal: «La réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tous calculs politiques à même d’hypothéquer l’avenir des générations futures, sous prétexte de défendre l’identité». Fort des contenus du discours royal référant à cette question, Azziman va plus loin en affirmant: «Il n’est pas question de revenir sur les termes de la nouvelle stratégie du Conseil Supérieur et que tout le monde devrait s’engager à les traduire dans les faits».

Par Mustapha Nouri
Le 22/12/2015 à 21h37