La vidéo de Zefzafi met Ramid dans l'embarras.

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Revue de presseKisoque360. Mustapha Ramid doit faire face à la colère du groupe parlementaire de la CDT, qui estime que le ministre fuit ses responsabilités. Au lieu de s'exprimer à l'intérieur des institutions, il choisit de parler sur les réseaux sociaux.

Le 14/07/2017 à 00h33

C'est la deuxième fois que Mustapha Ramid se retrouve dans une situation délicate à cause des réseaux sociaux. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du vendredi 14 juillet, explique que la sortie, sur ces réseaux, de Ramid qui s'exprimait sous sa casquette ministérielle au lieu de passer par les institutions et d'assumer ses responsabilités a propvoqué bien des remous.

À la chambre des conseillers, on lui reproche justement son absence répétée et sa passivité alors même que les parlementaires lui ont adressé plusieurs questions auxquelles ils n'ont pas eu des réponses. Le groupe parlementaire de la Confédération démocratique du travail (CDT) reproche donc son absence au ministre chargé des droits de l'Homme, alors que les événements se succèdent et exigent de lui, en tant que responsable, d'interagir avec le Parlement. 

Mais ce qui a fait sortir les parlementaires de leurs gonds, c'est le récent post publié, sur sa page Facebook, par Ramid qui est revenu sur la vidéo de Nasser Zefzafi, qui y apparaît quasiment nu. «C'est une posture considérée comme une humiliation condamnable d'un citoyen sans arme, et ce, quelles que soient les accusations portées à son encontre», a écrit Ramid. Et d'ajouter qu'il s'agit d'«une vidéo dont nous ne connaissons, pour l'heure, ni le lieu où elle a été tournée ni dans quelles conditions elle a été réalisée. Seule la justice reste habilitée à déterminer les responsables du tournage et de la diffusion de ces images, au mépris défiant de toutes les valeurs éthiques et des textes de loi. Cette vidéo porte atteinte à la dignité d'un citoyen, à tel point que j'ai senti que ma dignité et celle de tous les citoyens avait été touchée.»

La déclaration de Ramid sur les réseaux sociaux a aggravé la colère des parlementaires qui ont considéré le comportement du ministre comme une insulte aux institutions, car il a préféré exprimer une position non officielle au lieu de répondre aux questions des représentants du peuple. Une source proche du ministre a minimisé la colère du groupe parlementaire et a affirmé au journal Al Ahdath que Ramid avait déjà fourni aux parlementaires les éléments d'informations et de réponses. La même source considère que l'utilisation des réseaux sociaux ne nuit pas aux responsabilités du ministre, bien au contraire.

Par Fayza Senhaji
Le 14/07/2017 à 00h33