La portée stratégique de la visite du roi Mohammed VI en Chine

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Revue de presseKiosque360. La visite du roi Mohammed VI, prévue ce mercredi, en Chine, vise un double objectif: celui d'un partenariat stratégique bilatéral axé sur la concertation politique et le renforcement des relations économiques et militaires.

Le 10/05/2016 à 23h55

Akhbar Al Yaoum nous apprend, dans son édition de ce mercredi 11 mai, que "la visite du souverain à Pékin sera dominée par deux dossiers, soit ceux du Sahara marocain et du partenariat économique."Le Maroc a anticipé, ces dernières années, en privilégiant l'édification d'un partenariat stratégique avec la Chine, estime d'ailleurs le politologue El Moussaoui El Ajraoui. "La coopération entre le Maroc et la Chine passe impérativement par le volet économique, hors toute tension politique", ajoute l'expert marocain qui reconnaît que Pékin a des prétentions et des objectifs similaires à ceux du Maroc, notamment celui de conforter un leadership économique en Afrique de l'Ouest.Selon El Ajraoui, la Chine a récemment annoncé, en effet, son intention d'investir quelque 60 milliards en Afrique, consacrant une partie de cet effort au Maroc, pour les secteurs du tourisme et des infrastructures de base.

Akhbar Al Yaoum souligne que le Maroc a opéré, en 2013, un rapprochement "tactique et politique" avec la Chine, après "le coup de poignard de Washington qui avait voulu élargir, à cette époque, le mandat de la MINURSO aux droits de l'Homme dans les provinces sahariennes". Juste après, le Maroc avait dépêché une délégation à Pékin pour bâtir et consolider le partenariat avec ce pays.Le roi Mohammed VI avait de même donné un signal fort en dépêchant le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, au forum Afrique-Chine tenu en 2015 à Johannesburg, forum où les ambitions de Rabat avaient été clairement définies et affichées.

Akhbar Al Youm conclut en précisant que le partenariat avec la Chine inclut aussi le volet de la coopération militaire avec, notamment, l'achat par le Maroc de matériel chinois, ce qui "inquiète l'Algérie".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/05/2016 à 23h55