La majorité inquiète après la rencontre entre l’opposition et les conseillers du roi

Mohand Laensar (MP), Abdelilah Benkirane (PJD), Salaheddine Mezouar (RNI), et Nabil Benabdellah (PPS), les chefs des quatre partis de la majorité gouvernementale.

Mohand Laensar (MP), Abdelilah Benkirane (PJD), Salaheddine Mezouar (RNI), et Nabil Benabdellah (PPS), les chefs des quatre partis de la majorité gouvernementale. . Le360

Revue de presseKiosque360. La rencontre qui a eu lieu, vendredi, entre les leaders de l’opposition et les conseillers de Mohammed VI n’a pas plu à tout le monde, les partis de la majorité en tête. Si rien n’a filtré du contenu des discussions, l’on sait, en revanche, qu’un mémorandum a été présenté au roi.

Le 30/03/2015 à 21h15

Les partis de l’opposition semblent donner du fil à retordre à la majorité gouvernementale dirigée par Abdelilah Benkirane. Le 26 mars courant, un mémorandum signé par les leaders des principales formations de l’opposition parlementaire a été présenté au cabinet royal. Le lendemain, une rencontre a eu lieu entre les conseillers du roi et les chefs de l’opposition, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mardi 31 mars.

Le quotidien révèle par ailleurs que la majorité se montre inquiète depuis la réunion du vendredi dernier. Les partis du gouvernement croient ainsi savoir que l’opposition s’est plainte auprès des conseillers royaux des déclarations et des positions prises par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. «Ceux qui ont reçu les leaders de l’opposition doivent déclarer à l’opinion publique si les raisons de cette rencontre sont du ressort de l’intérêt général», a déclaré le député Pjdiste Abdelaziz Aftati. Le trublion député et membre du secrétariat général du PJD a déclaré «ne pas avoir à faire confiance aux déclarations de l’opposition faisant état de la présentation d’un mémorandum».

Un «important leader de la majorité» s’est quant à lui déclaré inquiet, ajoutant que cette rencontre révèle «l’étrangeté de la politique marocaine». Une source bien informée contactée par le quotidien arabophone a affirmé que les partis de l’opposition ont souhaité, à travers l’audience qui leur a été accordée par les conseillers du roi, un «arbitrage du souverain» après les dernières sorties du chef du gouvernement. Affaire à suivre.

Par Marouane Hobballah
Le 30/03/2015 à 21h15