La loi sur le droit de grève à l’origine d’une nouvelle crise au sein du gouvernement

Un round du dialogue social.

Un round du dialogue social. . DR

Revue de presseKiosque360. Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi, prend désormais le parti des syndicats dans le conflit qui les oppose au gouvernement sur le projet de loi relatif au droit de grève. Ce qui lui a attiré le courroux de certains de ses pairs au sein de l’équipe d’El Othmani.

Le 27/08/2019 à 19h54

Le projet de loi sur le droit de grève, actuellement déposé sur le bureau du Parlement, continue de faire des vagues. Cette fois-ci, c’est au sein même du gouvernement, qui a pourtant déjà avalisé ce projet, que des voix discordantes commencent à s’élever.

Selon le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 28 août, des sources syndicales lui auraient confié qu’une crise ferait actuellement rage dans les rangs du gouvernement à cause de désaccords profonds sur le projet de loi sur le droit de grève. La cause en serait les nombreux courriers que certaines organisations syndicales internationales auraient adressés ces derniers temps au gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani.

Dans ces missives, il est clairement exigé le retrait de l’actuelle mouture du projet de loi, et la confection d’une nouvelle à travers un dialogue et une participation effective des centrales syndicales du pays, et non à travers une «élaboration unilatérale» par le gouvernement.

Selon Al Akhbar, ces «interpellations» internationales ont «donné de nouvelles idées» au ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim. Lui-même ancien patron de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), syndicat du PJD, Yatim exige désormais de ramener le projet de loi du Parlement en vue de le réexaminer à travers un dialogue ouvert avec les syndicats.

Ce retour à la case départ lui a valu des critiques acerbes de la part de nombreux de ses pairs au sein du gouvernement, selon Al Akhbar. Surtout que Yatim a répondu à certaines instances syndicales internationales, de façon unilatérale, en leur affirmant que le projet de loi en question est encore dans sa phase de discussions et peut connaître à tout moment des amendements sur la base des propositions que présenteront les différentes centrales syndicales marocaines.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 27/08/2019 à 19h54