La déclaration d'El Othmani vue par la presse

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement était l’invité du forum de la MAP, au lendemain du discours royal prononcé lors de l’ouverture de la session parlementaire. El Othmani a saisi cette occasion pour nier le projet d’un remaniement ministériel, comme il a nié tout conflit avec le Palais.

Le 17/10/2017 à 20h58

La déclaration de Saâd-Eddine El Othmani, au lendemain du discours royal, fait la Une de la presse nationale. «Le psychiatre… rassure!» titre ainsi, dans son édition du mercredi 18 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui revient sur la rencontre d'El Othmani avec la presse, ce 17 octobre. Une rencontre qui a connu la présence de quelques ministres, notamment ceux du PJD.

Ainsi, pour "rassurer", El Othmani a nié avoir menacé de démissionner de son poste à la présidence du gouvernement, comme il a nié l’existence d'un quelconque conflit qui l'opposerait au Secrétaire général de son parti, soit Abdelilah Benkirane. El Othmani a d'ailleurs déclaré ignorer les ambitions de Benkirane quant à un éventuel troisième mandat. Il a de même affirmé que le parti ne traversait aucune crise susceptible de menacer son avenir et que, s'il est question de «séisme politique», terme largement relayé après le discours royal de l’ouverture de la session parlementaire, il n'est pas pour autant question de remaniement ministériel. «L’expression a été sortie de son contexte, au point de ne plus correspondre à l’esprit du discours qui ne parle ni de remaniement ni de changement de gouvernement», a déclaré El Othmani.

«Quand bien même le roi déciderait de remercier le gouvernement et de nommer un gouvernement de technocrates, l’année prochaine, avec le soutien du Parlement actuel, cela entrerait dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, que nous respectons», a encore affirmé le chef du gouvernement.

À travers cette déclaration rapportée par le quotidien Assabah, le chef du gouvernement voulait, manifestement, faire une mise au point quant à la question du remaniement ministériel. Selon lui, le terme «séisme politique» a été instrumentalisé pour créer «un séisme au sein du gouvernement». 

Le chef de l’Exécutif confie par ailleurs qu’il n’existe aucune discordance entre l’institution du Palais et la présidence du gouvernement, affirmant que le roi lui a personnellement exprimé son soutien.

Par Fayza Senhaji
Le 17/10/2017 à 20h58