La chasse aux fonctionnaires fantômes, priorité du prochain gouvernement

DR

Revue de presseKiosque360. Le prochain gouvernement aura une mission majeure: combattre le phénomène des fonctionnaires fantômes. Un rapport recense des milliers de personnes touchant des salaires chaque mois, sans pour autant exercer la moindre activité. Les collectivités et l’enseignement sont les plus touchés.

Le 25/10/2016 à 22h12

Il semble que le prochain gouvernement Benkirane aura du fil à retordre avec le phénomène des fonctionnaires fantômes n’exerçant aucun travail bien qu’ils aient des numéros de SOM au ministère des Finances, rapporte Al Massae, dans son édition de ce mercredi 26 octobre. Et le quotidien de souligner que ce fléau administratif affecte tous les secteurs de la Fonction publique, notamment ceux de l’enseignement et des collectivités locales.

Selon un rapport, cité par le journal, ce dossier concerne des milliers de personnes appartenant à tous les départements ministériels qui sont appelés désormais à lister leurs fonctionnaires ayant quitté leur poste d’emploi sans aucune raison ni justification.

Il y a lieu, ajoute le journal, que le ministère de l’Enseignement recense près de 2.000 fonctionnaires fantômes dans ses services aussi bien centraux que régionaux et locaux, touchant leur salaire à chaque fin de mois, sans aucun travail fourni en contrepartie.

Une batterie de mesures est ainsi prévue dans tous les départements et administrations, fait remarquer Al Massae, telles que la constitution d’un Comité de suivi, la création d’un registre central recensant les fonctionnaires fantômes, l’arrêt de versement des salaires aux «fantômes», notamment dans les collectivités locales.

Ces «fantômes» profitent de la règle de mise à disposition, dont on abuse trop dans les administrations pour éviter de se rendre au travail, profitant de l’absence de tout rapport détaillant les activités qu’ils sont censés accomplir.

D’autres fonctionnaires sont affectés à des associations sportives ou culturelles, sans pour autant être en mesure de contribuer à aucune activité sportive ni à apporter un plus aux associations précitées, indique Al Massae.

Par Mustapha Nouri
Le 25/10/2016 à 22h12