La CDT monte au créneau et appelle à la grève

La Une du 20 juin 1981 du quotidien Libération, porte-parole de l'Union socialiste des forces populaires (USFP).

La Une du 20 juin 1981 du quotidien Libération, porte-parole de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). . DR

Revue de presseKiosque360. Dénonçant un contexte social difficile et, surtout, «dangereux» auquel, de plus, le gouvernement ne réagit pas, la Confédération démocratique du travail a appelé à une grève générale ce mercredi.

Le 19/06/2018 à 19h37

Décidément, entre le gouvernement et les syndicats, c’est loin d’être la lune de miel. La Confédération démocratique du travail (CDT), qui s’était déjà distinguée en organisant des sit-in nocturnes de protestation, organise, ce mercredi 20 juin, une grève nationale pour dénoncer une situation sociale critique.

C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia qui explique, dans son numéro de ce mercredi, que la CDT justifie ce débrayage par la grave détérioration d'une situation sociale devenue aujourd’hui insupportable. C’est du moins l'argument avancé par le secrétaire général de la Confédération, dans une déclaration reprise par le quotidien. La grève à laquelle a appelé la centrale syndicale doit interpeller les pouvoirs publics, ajoute-t-il tout en rappelant que sa Confédération n’est pas une adepte des débrayages, cependant justifiés cette fois. Il constate d’ailleurs une certaine hésitation chez le gouvernement dans le contexte difficile que vit le pays. Pire encore, l’équipe de Saâd-eddine El Othmani est accusée par le syndicaliste de ne pas vraiment prendre la mesure de la situation socio-économique du pays et de ne pas réagir, donc, pour prendre les mesures nécessaires. De plus, il est désormais évident que les différents rounds du dialogue social tenus entre le gouvernement et les syndicats n’ont pas été une réussite.

C’est ce qui aurait poussé la CDT à lancer cet appel à la grève, destiné principalement aux salariés, aux commerçants et aux professionnels. Al Ahdath AL Maghribia ne précise toutefois pas si ce débrayage risque de paralyser l’activité économique, d'autant qu’aucune mention n’est faite, pour l’heure, quant à la possibilité de voir d’autres représentations syndicales se joindre à cet appel à la grève.

Par Fayza Senhaji
Le 19/06/2018 à 19h37