Kénitra: un ex-président de commune accusé du détournement de 40 millions de DH

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Revue de presseKiosque360. A Kénitra, un ancien président de commune, affilié à l'époque au PJD, fait actuellement objet d'une enquête judiciaire pour une présumée dilapidation de plus de 40 millions de DH.

Le 17/08/2016 à 21h15

En cette période pré-électorale, les révélations sur des scandales présumés impliquant des politiciens s’enchaînent. La dernière en date est rapportée par Assabah, dans son édition du jeudi 18 août. 

Le quotidien consacre ainsi sa Une à une enquête que mènent actuellement les services de la gendarmerie sur un ancien président de la commune de Sidi Taibi, dans la province de Kénitra. L'homme, qui avait été élu lors des avant-dernières élections communales sous les couleurs du PJD avant de migrer vers le Mouvement populaire lors des dernières échéances, serait impliqué dans une affaire de dilapidation de fonds publics gérés par la commune dont il avait la charge. Selon les sources d’Assabah, on parle de plus de 40 millions de DH.

Le journal précise que l’enquête a été enclenchée suite à la tenue d’une session du Conseil de ladite commune, session pendant laquelle les élus ont décidé, à l’unanimité, de soumettre à la justice un dossier relatif à des présumés détournements des redevances liées à la plantation de palmiers dattiers et d'autres arbres fruitiers sur le territoire couvert par la commune.

La chambre en charge du traitement des délits financiers au sein du tribunal de Rabat a alors ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie, concernant non seulement l’ancien élu PDJiste, mais également des parlementaires ayant profité des redevances exagérées payées par la commune.

L’article d’Assabah précise que le premier concerné dans cette affaire a déjà dû répondre à l’interrogatoire des services de la gendarmerie sur les montants faramineux accordés à certaines familles bénéficiaires, montants atteignant, dans certains cas, les 8 millions de DH. De même, il a été interrogé sur les 20 millions de centimes dont aurait bénéficié un auxiliaire d’autorité, sans aucune raison si ce n’est sa proximité avec l’ancien président de la commune.

Par Khalil Ibrahimi
Le 17/08/2016 à 21h15