Kénitra: Aziz Rebbah accusé d’avoir perpétré un massacre écologique

Abdelaziz Rebbah. 

Abdelaziz Rebbah.  . DR

Revue de presseKiosque360. Aziz Rebbah, ministre de l’Environnement, est accusé d’être derrière un véritable désastre écologique à Kénitra.

Le 14/01/2020 à 00h00

Des palmiers qui ornent depuis quasiment un siècle les premières avenues autour desquelles la ville de Kénitra s’est construite subissent, ces derniers jours, un arrachage bien orchestré par le Conseil de la ville de Kénitra, que préside le ministre et dirigeant du PJD, Aziz Rebbah.

Selon le quotidien Al Akhbar du mardi 14 janvier, les populations de la capitale du Gharb se sont vivement soulevées contre ce massacre écologique qui s’en prend à ce qu’elles appellent le patrimoine environnemental et ornemental de leur cité. Plusieurs citoyens de la ville viennent en effet de bloquer des engins (tracteurs, remorques, tronçonneuses…) mobilisés par le Conseil de la ville pour procéder à l’arrachage des palmiers sis à l’avenue Princesse Aïcha, «Fantasio» de son ancien nom. Ces palmiers seraient par la suite convoyés vers Marrakech, la ville des… palmeraies.

Toujours selon Al Akhbar, aucun membre du Conseil de la ville de Kénitra, dominé par le PJD et présidé par l’actuel ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rebbah, n’a daigné se rendre sur les lieux pour aller à la rencontre des protestataires en vue de leur expliquer les tenants et aboutissants de ce «carnage».

Pire, ces édiles ont préféré se cacher derrière leurs ordinateurs et envoyer sur les réseaux sociaux des explications lénifiantes qui sont loin d’avoir convaincu qui que ce soit. A savoir qu’il s’agit de palmiers «malades, vieillissants, charriant beaucoup de saletés et qu’il va falloir remplacer par de jeunes pousses dans le cadre de la modernisation des principales artères de la ville».

Pour sa part, le quotidien Al Massae ajoute que plusieurs acteurs de la société civile ont lancé un appel aux Gharbaouis pour les encourager à mettre leurs divisions de côté, le temps de faire front commun contre le massacre écologique que le PJD est en train de perpétrer dans la capitale de leur région.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 14/01/2020 à 00h00