Karim Ghellab: "Benkirane est un schizophrène et son soutien n’est qu’une rumeur"

Karim Ghellab félicité par Abdelilah Benkirane, lors de son élection, en 2011, à la tête du Parlement.

Karim Ghellab félicité par Abdelilah Benkirane, lors de son élection, en 2011, à la tête du Parlement. . DR

Revue de presseKiosque360. Les relations entre l’Istiqlal et le PJD se retrouvent à la case départ. En effet, Karim Ghellab a affirmé que son parti demeure toujours dans l’opposition, mais en rompant son pacte avec le PAM.

Le 30/10/2015 à 22h36

«Les positions du Parti de l’Istiqlal à l’égard de Abdelilah Benkirane, le "schizophrène", demeurent inchangées. Et ce qui s’est passé jusqu’à présent n’est qu’une rupture avec le Parti Authenticité et Modernité», a affirmé Karim Ghellab, membre du Bureau exécutif de l'Istiqlal et ancien ministre de l’Equipement, lors d'une conférence organisée jeudi par l’Institut des Hautes Etudes de Management (HEM) à Casablanca.

Et tant que «le conseil national du parti ne s’est pas réuni pour prendre une pareille décision, il n’y aura aucun changement dans la ligne politique de l'Istiqlal», a-t-il précisé, rapporte le quotidien "Assabah" dans son édition de ce week-end, 31 octobre et 1er novembre.

Dans ce cadre, l’ancien président de la Chambre des représentants a déclaré que son parti rejette le discours de victimisation que tient le chef du gouvernement, indiquant que la Constitution lui a accordé des prérogatives qu'aucun des anciens Premiers ministres n'avaient eu auparavant. Et d’ajouter que «ce discours de victimisation n’est pas éthique et porte préjudice au principe de reddition des comptes, comme le stipule la constitution».

S’agissant des élections du 4 septembre dernier et de la position du PJD à propos de l’élection des présidents des régions, Ghellab a affirmé que les résultats étaient logiques et cohérents dans chaque région. Et même s’il a confirmé que «le PJD est un parti bien structuré et bien organisé», il a toutefois rejeté qu’il soit la première force politique dans le pays.

Et pour démontrer que le chef du gouvernement recourt au discours de victimisation pour cacher la faiblesse de l’action gouvernementale, le leader istiqlalien a fait une comparaison entre ce gouvernement et son prédécesseur, conduit à l'époque par Abbas El Fassi. Dans ce registre, il a cité «le nombre des chômeurs qui aurait augmenté de 100.000 actuellement, alors que le gouvernement de Abbas El Fassi avait pris des décisions courageuses, notamment la déclaration du patrimoine».

Par Mohamed Younsi
Le 30/10/2015 à 22h36