Justice: Aujjar promet d’ouvrir les salles d’interrogatoire à la presse

Mohamed Aujjar, ministre de la Justice. 

Mohamed Aujjar, ministre de la Justice.  . DR

Revue de presseKiosque360. Intervenant lors de la dernière séance des questions orales au Parlement, le ministre de la Justice a annoncé un amendement imminent du code de procédure pénal qui pourrait autoriser l'accès de la presse aux interrogatoires, sous certaines conditions.

Le 09/07/2019 à 19h24

Les salles d’interrogatoire seront bientôt ouvertes à la presse. C’est l’engagement pris par le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, devant les députés, rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 10 juillet.

C’était lors de son passage devant la première Chambre, dans le cadre de la séance des questions orales de lundi dernier, que le ministre a fait cette annonce. Répondant à une question du groupe parlementaire du PJD, Mohamed Aujjar a ainsi révélé son intention de proposer à un prochain Conseil du gouvernement un amendement de l’article 15 du code de procédure pénale, pour justement permettre la présence de la presse lors des interrogatoires, à condition de respecter certaines règles. Comme l’a rappelé le ministre, les dispositions actuellement en vigueur accordent le secret aux salles d’interrogatoire, et ce dans le but de préserver les droits des accusés, notamment la présomption d’innocence, la protection de la vie privée et éviter toute diffamation à l’encontre de personnes qui ne sont pas encore, au stade de l’interrogatoire, coupables des faits pour lesquels elles sont interrogées. L’amendement que devrait proposer le ministre de la Justice pour permettre la présence de la presse dans les salles d’interrogatoire devrait donc être élaboré de manière à respecter ces règles.

Pour rappel, les dispositions actuelles prévoient de lourdes sanctions à l’encontre des personnes qui enfreignent le secret des interrogatoires, sanctions allant jusqu'à des peines pénales.

Al Akhbar ajoute que l’amendement à venir ne remettra aucunement en cause le secret des interrogatoires, mais devrait inclure des dispositions permettant d’informer l’opinion publique tout en préservant les droits élémentaires des accusés.

Par Fayza Senhaji
Le 09/07/2019 à 19h24