Jeunesse et vote aux élections: l’Istiqlal clashe Nabil Benabdallah du PPS

Nabil Benabdallah et Nizar Baraka, respectivement SG du PPS et du Parti de l'Istiqlal. 

Nabil Benabdallah et Nizar Baraka, respectivement SG du PPS et du Parti de l'Istiqlal.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le parti de l’Istiqlal s’attaque frontalement au secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah. Après la jeunesse du parti, c’est au tour du comité exécutif du plus vieux parti du Maroc, de s’en prendre au patron des ex-communistes. Voici les raisons de ce clash.

Le 29/07/2020 à 19h17

Une semaine à peine après la présentation d’un mémorandum sur leur vision commune sur le déroulé du prochain processus électoral, les ponts seraient déjà rompus entre le parti de l’Istiqlal (PI) et le parti du progrès et du socialisme (PPS), tous deux dans l'opposition. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du jeudi 30 juillet au dimanche 2 août, la pomme de discorde entre ces deux formations politiques serait une déclaration qu'aurait faite secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah, sur une proposition émise dans le mémorandum présenté par les deux partis ainsi que par le Phenticité et Modernité (PAM), également dans les rangs de l'opposition, à propos de l’incitation des jeunes à aller voter.

Cette proposition porte sur le fait de considérer le vote comme un critère de sélection lors des examens d’accès la fonction publique. Après la réaction du mouvement des jeunes du parti de l’Istiqlal sur cette déclaration, le comité exécutif de ce parti n’y est pas allé par quatre chemins. Dans un communiqué à l’issue de sa réunion, hier, mardi, l’instance exécutive de l’Istiqlal a qualifié la déclaration de Nabil Benabdallah de «surprenante et d’incomprehensible». Et de préciser que le comité exécutif du PI a suivi avec «étonnement et surprise ces déclarations», surtout après «l’engagement moral et politique déclarés devant l’opinion publique», explique le quotidien. 

Le comité du PI ne s’est pas arrêté là, poursuit Al Ahdath Al Maghrebia, et a, de plus, tenu à exprimer sa ferme colère sur la collusion du parti dans ces déclarations médiatiques. Cette déclaration émise par le secrétaire général du PPS été considérée, explique Al Ahdath, comme «une expression inamicale à l’égard du parti de l’Istiqlal et qui ne contribue pas à la consolidation de la confiance mutuelle». Et de résumer que les déclarations en question «n’engagent que leur auteur». La réaction du comité exécutif est intervenue après celle formulée par le mouvement des jeunes du parti.

Selon des sources interrogées par le quotidien, le secrétaire du mouvement de la jeunesse istiqlalienne, Othmane Tarmounia, a qualifié les propos tenus par Nabil Benabdallah de changement radical de position qui sape le mémorandum proposé conjointement par le PI, le PAM et le PPS. Il a également souligné que cela consolidait la désaffection électorale des jeunes.

Enfin, le quotidien rappelle que le secrétaire général du PPS a par la suite présenté ses excuses au nom des trois partis politiques sur ce point précis, concernant un lien éventuel entre la participation au vote et un accès facilité à la fonction publique. Cette fameuse proposition émise par Nabil Benabdellah considérait le fait de se rendre aux urnes comme un critère de sélection lors des examens d’accès à la fonction publique, ou à la nomination à de hautes fonctions.

«Entre deux candidats ayant la même note, le choix se porterait ainsi sur celui qui a participé au vote», selon le desiderata de Nabil Benabdellah, rappelle le quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 29/07/2020 à 19h17