Istiqlal: les tractations de dernière minute

Image d'un précédent congrès extraordinaire du parti de l'Istiqlal. 

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Revue de presseKiosque360. Le président du congrès a été désigné. Un comité a été mis en place pour statuer sur les recours et trancher sur les dernières questions en suspens. Entre autres questions litigieuses, la désignation des 240 représentants des alliances et des organisations parallèles au Conseil national.

Le 24/09/2017 à 21h02

Les Istiqlaliens ont fini par régler presque tous leurs différends, une semaine avant un congrès crucial qui nécessitera un budget de pas moins de 7,5 millions de DH. Un montant pris en charge, pour le moment, par l’influent Hamdi Ould Errachid, dont le fils, Mohammed, dirige la commission de l’organisation et de la logistique. Il reste encore quelques points à trancher, dont la représentativité des alliances au sein du Conseil national, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 25 septembre. Mais un comité a été mis en place dans ce but. 

Ce ne sera cependant pas une mince affaire, précise pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jour, puisque leur quota au Conseil national est fixé à 240 membres, soit presque le quart. Les alliances, les organisations parallèles, le syndicat et autres associations affiliées au parti représentent, ainsi, un réservoir de voix des plus organisées et des plus politisées, affirme le quotidien. Ce qui constituera certainement un atout majeur pour celui qui parviendra à les contrôler.

Les candidats à la direction du parti doivent également gérer, poursuit le journal, les ambitions personnelles des futurs prétendants au comité exécutif. L’élection du futur organe exécutif du parti donnera, certainement, lieu à des ententes et des arrangements entre différents courants du parti. Et, assure le journal, celui qui saura satisfaire les ambitions personnelles du plus grand nombre des futurs membres du comité exécutif aura certainement une longueur d’avance dans la course au secrétariat général.

Pour le quotidien Assabah, qui aborde également le sujet dans son édition de lundi, l’élection des membres du comité exécutif ne sera pas une affaire facile. En effet, les différents clans du parti pèseront de tout leur poids pour imposer une représentation équilibrée au sein de cet organe exécutif, de manière à ce qu’aucun clan ne puisse remettre en question les décisions et positions du parti. Le journal, qui cite des sources de l'Istiqlal, avance qu’au moins huit membres de l’actuel comité exécutif ne seront pas reconduits.

Par ailleurs, selon le quotidien Al Massae qui s’est intéressé à la même question dans son édition du jour, Noureddine Moudiane, initialement proposé par le clan d’Ould Errachid, a finalement été désigné pour présider les travaux du congrès. La décision a été prise lors de la dernière réunion, dimanche, de la commission préparatoire présidée par Abdellah Bakkali. Ce dernier avait, rappelle le journal Assabah, proposé le nom d’Abdelouahed El Fassi à ce même poste. Mais le concerné a refusé d’assumer cette fonction. Lors de la réunion, il a également été décidé de fixer au 27 septembre le délai de dépôts des candidatures pour le poste de secrétaire général et les futurs membres du comité exécutif.

Le programme du congrès, qui aura lieu du 29 septembre au 1er octobre, a également été arrêté pendant cette réunion, affirme Al Massae. En attendant, poursuit le journal, seuls Hamid Chabat et Nizar Baraka ont manifesté leur intention de se présenter au poste de secrétaire général. Parallèlement, des recours ont été présentés, y compris devant la justice, contre le déroulement de plusieurs congrès régionaux. Leur légalité doit être tranchée avant le congrès. C’est d’ailleurs le comité ad hoc mis en place pour trancher sur les derniers points de discorde et composé d’Abdellah Bakkali, Abdelkader El Kihel, Mohammed Ould Errachid et Rahhal Makkaoui, qui se chargera de statuer sur ces recours concernant les congrès régionaux.

Par ailleurs, et comme à son habitude, Hamid Chabat n’a pas manqué l’occasion de s’en prendre à certains membres du comité exécutif et anciens minitres, notamment à Karim Ghellab, Taoufiq Hejira et Yasmina Badou qu’il accuse «d’avoir bénéficié de l’appui du président du RNI» avec lequel ils se seraient réunis, à son domicile.

Par Amyne Asmlal
Le 24/09/2017 à 21h02