Ilyass El Omari accusé de se lancer dans une campagne préélectorale

Ilyas El Omari.

Ilyas El Omari. . DR

Revue de presseKiosque360. Le président du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Ilyass El Omari, a décidé, à la veille des élections, d’investir dans sa circonscription électorale locale, qui lui avait accordé 147 voix. Ce retour tardif aux sources a été vivement critiqué par ses adversaires politiques.

Le 26/06/2019 à 18h01

Le président du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Ilyass El Omari, est de nouveau au cœur de la polémique. Cette fois, c’est sa politique aux commandes de la région qui l’a mis sous les feux de la critique. Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 27 juin, l’ancien leader du Parti authenticité et modernité (PAM) a décidé de faire bénéficier sa circonscription électorale locale, soit la commune rurale d'Ankour, dans la province d’Al Hoceïma, d’un projet de développement d’une valeur de sept millions de dirhams. Ce projet a été annoncé par l’Agence de développement des provinces du nord, ont précisé les sources du quotidien.

Cette initiative du président de la région a été vue comme une campagne préélectorale par ses adversaires politiques dans la région, d’autant que d’autres localités enclavées s'enlisent toujours dans l’exclusion et la précarité. Ce projet, dont les plis d’appels d’offres seront ouverts les 10 et 11 juillet au siège de l’agence de développement des provinces du nord, concerne des travaux d’aménagement de la commune, terre natale du président, et l’éclairage public.

Les sources du quotidien ajoutent que les partisans d’El Omari expliquent ce marché public par le fait que cette commune rurale n’a jamais bénéficié des fonds du conseil de la région. Cet argument est réfuté par les élus de la région qui reprochent au président El Omari sa politique sélective, marginalisant notamment les communes où le Rassemblement national des indépendants (RNI) est présent en force. Le paradoxe est que cette région était un fief électoral du parti du Tracteur, qui a nettement perdu du terrain devant les élus de la Colombe. C’est dans ce contexte préélectoral que la transaction du président du conseil de la région suscite la polémique. Il est retourné aux sources pour se ressourcer «électoralement». Car ce sont ces 147 voix qui lui ont permis de prendre les commandes de cette région. 

Par Mohamed Younsi
Le 26/06/2019 à 18h01