Ilyas El Omari évoque une «transaction» entre l’opposition et le gouvernement

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Revue de presseKiosque360. Le vice-secrétaire général du Parti authenticité et modernité, Ilyas El Omari, a révélé que les partis de l’opposition avaient obtenu une promesse du ministre de la Justice que leurs candidats ne seraient pas poursuivis en justice. Nouvelle polémique.

Le 28/03/2015 à 08h49

Les sorties tonitruantes d’Ilyas El Omari se multiplient ces derniers temps (élections obligent), mais ne se ressemblent pas. Elles ont cependant un seul point en commun : défrayer la chronique. Il en va ainsi de ses révélations lors de l’émission de Medi1 TV «90 minutes pour convaincre», jeudi 26 mars. Le numéro 2 du PAM a révélé qu’une «transaction» avait été conclue entre les partis de l’opposition et la Commission centrale de suivi des élections. Ladite commission est présidée par Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur et Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés.

Assabah, revient dans son édition du samedi-dimanche (28-29 mars) sur les propos d’El Omari. «Le gouvernement a traité les dossier de corruption avec discrimination, en ne déférant devant la justice que les élus de l’opposition», a regretté ce dernier. Il a néanmoins admis que les partis de l’opposition avaient reçu, lors de la dernière rencontre avec la Commission centrale de suivi des élections, des «garanties pour que soient suspendues les poursuites judiciaires contre les candidats de l’opposition à l’approche du scrutin.

La publication arabophone s’interroge si cette «transaction» n’était pas la raison ayant fait que les députés de l’opposition mettent fin à leur boycott des travaux de la Commission de l’Intérieur au Parlement pour discuter le projet de loi organique sur les régions. «Ceci, sachant que l’opposition avait exigé l’éviction de Ramid de la Commission centrale de suivi des élections et l’indépendance du parquet général vis-à-vis du ministère de la Justice, considérant que les poursuites judiciaires à l’encontre de certains militants des partis de l’opposition étaient une tentative d'avoir la mainmise sur les prochaines élections», rappelle le quotidien.

Dans l’émission de Medi1 TV, Ilyas El Omari a critiqué sévèrement la manière avec laquelle le gouvernement traite les dossiers de corruption. Il a estimé que l’Exécutif donne l’impression de réaliser un exploit hors-pair, en exagérant les choses qui, pourtant, se passaient le plus normalement du monde, selon lui.

Abondant dans ses révélations et piques, El Omari a rappelé que son parti avait déposé sur le bureau de Mustapha Ramid une plainte contre Hamid Chabat, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI). «Mais, dit-il, Ramid s’était abstenu et a essayé de régler le problème à l’amiable pour épargner son allié au gouvernement.» Voilà, donc, qu’à l’approche des élections, le festival des déclarations et contre-déclarations, ainsi que des révélations, est ouvert. Sûr qu’avec le passage de nombreux autres responsables politiques dans les médias, selon la répartition du temps d’antenne telle qu'exigée par la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle), on sera bien servi.

Par Abdelkader El-Aine
Le 28/03/2015 à 08h49