Hausse du coût du pèlerinage: la faute à Riyad, selon Ahmed Taoufiq

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Revue de presseKiosque360. Le ministre des Habous et des affaires islamiques a rejeté la responsabilité de la hausse du prix du pèlerinage sur les autorités saoudiennes. Le coût global d’un pèlerinage «basique» s’élève désormais à 50.445 dirhams, sans compter l’argent de poche.

Le 20/02/2020 à 20h38

Trop cher le haj et les tarifs ne cessent d’augmenter. Le constat est alarmant: ce pilier de l’islam est de plus en plus inaccessible. Comptez désormais un coût minimum de 50.445 DH sans compter l’argent de poche. Pour cette année seulement, la hausse aura été de 538 dirhams. Mais pour le ministre des Habous et des affaires islamiques Ahmed Taoufiq, la faute incombe aux autorités saoudiennes. Cité par Assabah qui relaye l’information dans son édition du vendredi 21 février, le ministre explique que Riyad a mis en place de nouveaux services liés au haj ainsi que de nouveaux frais censés les couvrir.

Ahmed Taoufiq a souligné le fait que le roi Mohammed VI a donné ses instructions pour que, côté Maroc, il n’y ait aucune augmentation des frais. Ce que que l’Exécutif a appliqué, a assuré le ministre qui s’exprimait, lundi 17 février à Rabat, lors de la réunion de la commission royale en charge du haj.

A cette occasion, Taoufiq a appelé à ce que les frais du pèlerinage 1441 soient versés en une seule fois entre le 2 et le 13 mars prochain. Cette mesure est valable pour les personnes qui se rendent aux Lieux saints tant à travers l’Etat que via les agences de voyage. C’est Al Barid Bank qui aura la charge de centraliser les dépôts à travers tout le royaume.

La coût du voyage, précise Assabah, englobe le visa (500 dirhams à peu près), une assurance (250 dirhams), le billet d’avion (11.000 dirhams) et des vaccins divers (419 dirhams). A cela s’ajoute une taxe d’encadrement (400 dirhams) pour les pèlerins qui passent par des agences de voyage.

L’Office des changes a fixé le montant de l'argent de poche à 15.000 dirhams, sachant que les pèlerins peuvent également faire valoir la dotation touristique en cours au Maroc. Celle-ci est plafonnée à 45.000 dirhams par an.

A noter que les autorités saoudiennes ont répondu favorablement à la demande du Maroc de rajouter 2.000 pèlerins supplémentaires au quota accordé au royaume. Le nombre de ceux-ci passe ainsi de 32.000 à 34.000. Autres bonnes nouvelles: la mise à disposition de 150 autobus supplémentaires pour assurer le transport des Marocains de et vers les lieux des rites (pour un total de 380) ainsi que l’amélioration des conditions de climatisation et de la qualité de la nourriture.

Par Khalil Ibrahimi
Le 20/02/2020 à 20h38