Hammouchi retire aux préfets le pouvoir des mutations disciplinaires

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Revue de presseKiosque 360. Les préfets de police et les chefs de la sûreté n’ont plus le pouvoir d’infliger des mutations disciplinaires aux agents de police exerçant sous leur autorité. Cette mesure disciplinaire est désormais du ressort de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Le 15/11/2016 à 20h30

Le patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Abdellatif Hammouchi, poursuit sa politique de rationalisation et de bonne gouvernance du corps de la sûreté.En effet, il vient d’adresser une circulaire aux préfets de police et aux chefs de la sûreté des différentes régions du pays, leur interdisant d’infliger des mutations disciplinaires aux agents de police exerçant sous leur autorité.De même, ils n’ont plus le pouvoir de statuer sur des réclamations de leurs subordonnés. Ces mesures administratives seront désormais prises par les services de la Direction générale de la sûreté nationale à Rabat.

Par cette décision, le patron de la DGSN met ainsi un terme à toute une ère de gestion caractérisée par des dépassements. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 16 novembre, la décision du patron de la DGSN serait motivée par le nombre élevé des plaintes adressées par des agents de police à la Direction générale et soulevant le manque de transparence dans la gestion de leurs problèmes ou la partialité de leurs chefs hiérarchiques.

Et de préciser que «les mutations au sein des wilayas de police ou à l’intérieur des zones de sûreté n’étaient pas toutes dictées par la préservation de l’intérêt général puisque, dans plusieurs cas, il s'agissait de mesures disciplinaires à l’encontre d'agents de police». De plus, fait remarquer le quotidien, les agents de police, lésés par des mesures arbitraires de leurs chefs hiérarchiques au niveau des wilayas de police ou des zones de sûreté, n’avaient pas de voie de recours puisque les décideurs locaux étaient juges et parties en même temps.

Par Mohamed Younsi
Le 15/11/2016 à 20h30