Gouvernement: quand El Othmani subit la «Tramdina» de ses ministres

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, lors d'une précédente réunion du Conseil du gouvernement.

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, lors d'une précédente réunion du Conseil du gouvernement. . DR

Revue de presseKiosque360. Une simple déclaration d’El Othmani dont l’objectif était d’encourager ceux qui n’ont pas réussi à décrocher leur bac lors de la session ordinaire, a fait goûter au chef du gouvernement une «Tramdina» de ses ministres. Les détails.

Le 23/06/2017 à 23h39

Ce n’est pas parce qu’on est ministre que l’on ne connaît pas la «Tramdina». A en croire Assabah et Al Akhbar dans leurs éditions de ce week-end des 24 et 25 juin, Saâd-Eddine El Othmani en a fait l’amère expérience lors du dernier conseil de gouvernement.

Tout a commencé lorsque le chef de l’Executif a déclaré devant les membres de son gouvernement que la plupart d’entre eux ont déjà connu l’échec dans leurs parcours scolaires, comme cela a été le cas cette année pour plus de 156.000 bacheliers. Les deux quotidiens expliquent que, par ces paroles, Saâd-Eddine El Othmani, dont l’intervention a été filmée et diffusée sur le Web, cherchait surtout à faire passer le message selon lequel l’échec n’est pas une fin en soi et que tout candidat au bac devant refaire son année scolaire, aura toujours l’occasion de se refaire et de construire son avenir. Sauf que les ministres ne l’ont pas entendu de cette oreille… du moins pas tous. Certains d’entre eux sont sortis de leurs gonds et ont interrompu le discours d’El Othmani, tandis que d’autres ont préféré réagir sur le ton de l’humour.

En fait, ce qui a vraiment dérangé les membres de l’Exécutif est que le chef du gouvernement a généralisé lorsqu’il a dit que «tous ceux qui sont autour de la table, moi compris, ont déjà connu des échecs scolaires». Finalement, face à la grogne de certains ministres, Saâd-Eddine El Othmani s’est rétracté en disant que «c’est le cas de certains ministres».

Ce rattrapage n’a cependant pas permis d’éviter que les réseaux sociaux s’emparent de cet incident pour railler le gouvernement. Ceux qui ont déjà un regard négatif sur les gouvernements qui se sont succédé au Maroc ont d’ailleurs pris cette déclaration comme du pain béni pour critiquer encore davantage ceux qui gèrent la chose publique.

Par Fayza Senhaji
Le 23/06/2017 à 23h39