Gouvernement: des tensions au sein du PJD à cause du prochain ministre de l'Intérieur

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. 

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.  . MAP

Revue de presseKiosque360. Abdelouafi Laftit, wali de Rabat, est fortement pressenti à la tête du ministère de l'Intérieur dans le prochain gouvernement, ce qui ne plaît pas à tout le monde au sein du parti de Saâd-Eddine El Othmani.

Le 05/04/2017 à 01h51

A quelques heures du verdict, les spéculations vont bon train quant aux noms des ministres qui formeront le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani. Plusieurs versions sont aujourd’hui avancées, mais celle que publie Akhbar Al Yaoum dans son édition du mercredi 5 avril semble être la plus crédible, au vu de la réputation de ce quotidien proche du parti de la Lampe.

Le quotidien évoque ainsi un nom qui, jusque-là, n’a jamais été avancé: celui de Abdelouafi Laftit, wali de Rabat, qui aurait été proposé à Saâd-Eddine El Othmani comme futur ministre de l’Intérieur. Akhbar Al Yaoum va encore plus loin en affirmant que le chef de gouvernement désigné a accepté Laftit à ce poste, considérant que le ministère de l’Intérieur faisait partie des ministères dits de souveraineté.

Cette décision, relève le journal, a cependant créé des tensions au sein du PJD, tant les points de vue des leaders du parti divergent par rapport à cette question. Certains considèrent que la nomination de Laftit au poste de ministre de l’Intérieur serait un deuxième coup dur pour le PJD, après le remplacement d’Abdelilah Benkirane qui a échoué à constituer son exécutif après cinq longs mois de tractations.

En revanche, les proches de Saâd-Eddine El Othmani ont rappelé que Abdelilah Benkirane lui-même avait accepté Mohamed Hassad dans son gouvernement remanié en 2013 alors que ce dernier avait, par le passé, empêché un rassemblement de Benkirane et ses partisans lorsqu’il était wali à Tanger.

En dehors des frictions qu’ont provoquées les informations sur la nomination de Laftit, Akhbar Al Yaoum souligne que Houcine Louardi devrait être reconduit dans le prochain gouvernement au poste de ministre de la Santé, alors qu’il avait failli ne pas faire partie de l’exécutif. Le quotidien explique ce revirement par l'insistance de Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, qui a souhaité le reconduire, ainsi que Charafat Afailal, ministre sortante en charge du secteur de l’Eau.

Pour ce qui est de l’USFP, il serait représenté, selon la même source, par Hammou Ouheli, ancien ministre dans le gouvernement Youssoufi, pressenti au poste de secrétaire d’Etat en charge du monde rural. Les noms de Fatna El Khiel et Mohamed Laarej sont également évoqués comme représentants de l’USFP dans le prochain gouvernement.

Akhbar Al Yaoum place également Mohamed Hassad à la tête du ministère de l’Education nationale sous l’étiquette du RNI, tandis que Larbi Bencheikh représenterait le Mouvement populaire au secrétariat d’Etat en charge de la formation professionnelle.

Rachid Talbi Alami (ministère de la Jeunesse et des sports), Nabila Rmili (secrétaire d’Etat), Mohamed Boussaid (ministère des Finances) et Aziz Akhannouch (ministère de l’Agriculture) constitueront pour leur part l’équipe du RNI dans le prochain gouvernement, selon le quotidien.

Enfin, pour ce qui est du PJD, Lahcen Daoudi remplacerait Mohamed Louafa au ministère des Affaires générales, Mohamed El Khalfi serait ministre chargé des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid serait nommé ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et Mohamed Yatim s’installera au ministère de la Communication.

Par Younès Tantaoui
Le 05/04/2017 à 01h51