Gouvernement: Akhannouch et Benkirane refusent de communiquer sur les négociations

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Revue de presseKiosque360. Mohand Laenser (MP) et Aziz Akhannouch (RNI) ont refusé de s’exprimer sur leur rencontre avec Abdelilah Benkirane. Nabil Benabdellah (PPS), pour sa part, affirme que cette rencontre est un exploit en soi. Mais les négociations piétinent toujours.

Le 15/02/2017 à 21h40

Alors que nous en sommes déjà au cinquième mois de blocage, les négociations piétinent toujours, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 16 février. En effet, bien que le chef de gouvernement désigné ait reçu, séparément, en début de semaine, les patrons du RNI et du MP, aucun progrès n’a été enregistré. 

Cependant, le secrétaire général du PPS considère cette rencontre entre le chef de gouvernement désigné et Aziz Akhannouch, président du RNI, comme un exploit un soi et y voit un espoir de sortir les négociations du blocage. Aziz Akhannouch, quant à lui, n’a pas souhaité communiquer sur sa rencontre avec Benkirane, affirmant que ce sera au chef degouvernement de le faire en temps voulu. Quant à Mohand Laenser, il a laissé entendre que «cette rencontre ne signifiait pas que les négociations allaient connaître des développements majeurs».Par ailleurs, des sources citées par le journal Al Ahdath soutiennent que malgré un rapprochement récent entre Benkirane et Akhannouch, la question de la participation de l’USFP au gouvernement reste le point d’achoppement des négociations.

Le journal Assabah, qui s’est également intéressé à la question dans son édition du jeudi 16 février, affirme que si Benkirane, Akhannouch et Laenser ont réglé la question de la participation de l’UC au gouvernement, ils continuent à chercher un moyen d’y intégrer l’USFP. Assabah confirme, de même, que le deux principaux négociateurs, Benkirane et Akhannouch, ont pu trouver un terrain d’entente sur plusieurs points, dans le cadre de la logique de «ni gagnant, ni perdant», ce qui pourrait aider à accélérer la formation du gouvernement. Cependant, Benkirane qui, affirme le journal, a toujours soutenu la participation du RNI, tente d’écarter l’USFP, non à cause d’un quelconque désaccord ou d'une inimitié avec ce parti, mais parce que les cinq formations (PJD, PPS, RNI, MP et UC) forment déjà une majorité numériquement confortable.

En revanche, confirment des sources citées par Assabah, Benkirane a déjà accepté la proposition d’Akhannouch de faire participer l’UC au gouvernement, ce à quoi il s'était opposé jusqu'ici, décidé qu'il était à former son équipe comme il l'entendait. De même, il a été contraint d’évincer l’Istiqlal de la future majorité, comme le voulait le patron du RNI. Mais pour ce qui est de l’USFP, qui préside déjà la Chambre des représentants, Benkirane reste intraitable.

Par Amyne Asmlal
Le 15/02/2017 à 21h40